Entendue par la police suite à une dénonciation anonyme, une femme a avoué être involontairement à l’origine de l’incendie de l’hôtel Paris-Opéra, établissement spécialisé dans l’hébergement des familles en situation précaire, dans la nuit de jeudi à vendredi. Le bilan provisoire du sinistre s’élève à 24 morts et plus de 50 blessés.
C’est une jeune femme d’une trentaine d’années qui serait à l’origine, de façon « involontaire », de l’incendie qui a ravagé l’hôtel parisien Paris-Opéra, dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant 24 morts et plus de cinquante blessés. L’enquête, ouverte vendredi par le parquet de Paris pour « homicide involontaire », aurait conduit la police à la dite femme, en garde-à-vue depuis lundi matin, à la suite d’une dénonciation anonyme.
Le triste bilan de ce sinistre, malheureusement encore provisoire, ne cesse de s’alourdir. Le nombre des victimes s’élève aujourd’hui à 24 personnes, dont près de la moitié sont des enfants. Ce mardi matin, vingt-sept personnes étaient encore hospitalisées, selon l’Assistance publique, dont huit dans un état grave.
Thèse de l’incendie accidentel
L’annonce des aveux a été faite par le préfet de police de Paris, Pierre Mutz. Ce dernier fait vient corroborer la thèse de l’incendie involontaire poursuivie, dès le départ, par la police. La femme serait, selon l’Agence France presse (AFP) une connaissance du veilleur de nuit de l’établissement, spécialisé dans l’hébergement de familles en situation précaire, dont beaucoup étaient africaines. Seize étaient logées par le département au titre de l’aide à l’enfance, tandis que 70 personnes avaient été placées par le Samu social (Service d’aide médicale urgente).
Les gérants de l’hôtel, dont ils avaient récupéré le fonds de commerce en 1988, se défendent de tout manquement au règlement. L’établissement avait été inspecté par la Préfecture de Police le 25 mars dernier et si des « améliorations » avaient été recommandées, la poursuite de l’activité n’avait pas été remise en question. L’incendie se serait d’abord déclaré au première étage, vers 2 heures du matin, pour se propager par l’unique cage d’escalier et par l’ascenseur. Selon la police, le système d’alarme et de détection de fumée auraient fonctionné pendant le drame. Le plus meurtrier que Paris ait connu depuis plus de 30 ans.
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