L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui s’est déclarée dans le district de Bunibyyo, dans l’ouest de l’Ouganda, a fait 16 morts parmi les 51 personnes infectées au cours des trois dernières semaines.
« Nous sommes allés sur le terrain et nous déployons actuellement d’autres équipes pour faire face à la situation », a expliqué à IRIN Sam Zaramba, directeur des services de santé au ministère de la Santé, le 30 novembre. « Ce matin, un autre groupe d’experts a été dépêché dans la région pour mieux cerner la situation ».
Les échantillons sanguins analysés aux CDC (Centers for Disease Control and Prevention, Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) d’Atlanta, aux Etats-Unis, en vue de détecter la présence du virus hautement contagieux de la fièvre Ebola, se sont révélés positifs, a indiqué M. Zaramba.
Selon lui, le premier cas de fièvre Ebola a été signalé le 10 novembre dans le district de Bundibugyo, limitrophe de la République démocratique du Congo (RDC).
Le 19 novembre, les autorités sanitaires de la RDC ont annoncé la fin d’une épidémie de fièvre Ebola qui a fait six morts parmi les 17 personnes infectées.
La fièvre Ebola se manifeste par une forte fièvre, des diarrhées, de graves hémorragies et une grande fatigue. Le virus se transmet au contact direct de personnes ou de primates infectés. Il n’existe pas de traitement curatif pour l’instant et selon les experts, la maladie est mortelle dans 50 à 90 pour cent des cas. Les meilleurs moyens d’enrayer l’épidémie sont la prévention, la détection rapide des symptômes de la maladie et l’isolement des cas suspects.
« Elle est dangereuse comme toutes les autres fièvres hémorragiques, mais l’Organisation mondiale de la santé et les autorités des CDC collaborent étroitement avec nous pour nous permettre de maîtriser la situation », a indiqué M. Zaramba. « Une nouvelle équipe a été dépêchée à Bundibugyo pour renforcer les actions que nous menons déjà sur le terrain afin de contenir l’épidémie ».
Une épidémie d’Ebola s’était déjà déclarée dans le district de Gulu, dans le nord de l’Ouganda, en septembre 2000, et avait fait 173 morts parmi les 428 personnes infectées.