L’Organisation Africaine de la Protection Intellectuelle( OAPI) a récompensé pour sa 40 ème édition en 2003 à Libreville (Gabon), le Sénégalais Gueye Ibrahima, créateur d’une couveuse avicole fonctionnant au pétrole et à l’énergie solaire.
Par Badara Diouf
L’inventeur de la couveuse pétro-solaire, le Sénégalais Gueye Ibrahima a été l’heureux gagnant de la distinction remise par l’Organisation Africaine de la Protection Intellectuelle (OAPI) en 2003 à Libreville (Gabon). Une invention pratique idéale pour les régions ne bénéficiant pas d’électricité. Lauréat 2003 de la 40ème édition de l’OAPI, il a reçu pour « le prix spécial de la meilleure invention pour le marché internationale », avec à la clé une médaille d’or. Il a également été récompensé de la médaille d’argent, lors de la 32e édition au Salon internationale des inventions à Genève (Suisse).
«L’appareil fait un poids de 40 kg et a une capacité de 200 œufs qui deviendront de futurs poussins. La couveuse est exceptionnelle, car elle marche à l’énergie solaire et au pétrole, ce qui est important pour des régions reculées de l’Afrique où l’électricité fait défaut. La machine, par ricochet, a un double emploi en plus de sa fonction de couvaison car elle éclaire aussi la case où sont entreposés les œufs. Ce qui permet de visualiser son plan de travail », nous explique l’inventeur.
Autodidacte, celui qui se dit : « curieux par nature » n’est est pas à son coup d’essai. Sa première couveuse date de 1975 lors d’un retour de voyage du Brésil. S’il a été primé en Suisse, son marché reste malgré tout l’Afrique et le Sénégal. « Et plus largement dans le cadre d’une commerce Sud/Sud », explique-t-il. Son invention, pour le moins utile, lui permet de « vivre modestement ». Il estime qu’il n’a se plaindre. Exemple du génie et de l’ingéniosité africaine, Gueye Ibrahima cultive une humilité qui est tout à son honneur. Et à celui du Continent. Un exemple à méditer.