Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. A peine ce retrait annoncé, une carte de la nouvelle CEDEAO circule sur la Toile.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est amputée de trois membres. Trois pays, non des moindres, en termes de superficie et de population, viennent de claquer la porte de l’organisation sous-régionale. Il s’agit du Niger, du Burkina Faso et du Mali, tous des pays dirigés par des putschistes. Au total c’est un marché de quelque 69 250 000 de consommateurs de perdu.
Désormais, la CEDEAO ne compte plus que douze membres. Notamment le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Au total, 2 781 000 km2 vont disparaître de l’espace CEDEAO. D’ailleurs, depuis hier, une nouvelle carte de l’instance sous-régionale est en circulation sur les réseaux sociaux. On y voit l’étendue des dégâts.
Une CEDEAO amputée de la moitié de sa superficie
Une carte amputée de plus de la moitié de sa superficie et qui change totalement de visage. Il faut souligner que le retrait de ces trois pays pourrait être lourd de conséquences, notamment économiques, financières et surtout sécuritaires. D’où l’intervention de la CEDEAO qui appelle à l’apaisement. En effet, hier dimanche, dans un communiqué rendu public, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest s’est déclarée prête à trouver « une solution négociée ».
Rappelons que le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goita et le Général de brigade Abdourahamane Tiani, respectivement chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ont, « en toute souveraineté », décidé « du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ». Selon eux, la CEDEAO « s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme ».