L’Allemagne a annulé 67% de la dette du Congo (RDC). L’accord signé jeudi dernier prévoit un rééchelonnement du solde sur 40 ans. Cet accord est une conséquence de l’application réussie du programme du Fonds Monétaire International.
Berlin efface une ardoise de 400 millions d’euros en faveur de la République Démocratique du Congo(R.D.C) et rééchelonne 190 millions sur 40 ans . Selon le gouvernement allemand, cet accord est une conséquence de l’application réussie du programme du Fonds monétaire international pour lutter contre la pauvreté et soutenir la croissance.
L’effort est salutaire. Avec un taux de croissance négatif depuis des décennies, la dette extérieur de Kinshasa, (plus de 13 milliards de dollars US en 2001) a été longtemps décriée par les créanciers bilatéraux du Club de Paris et par les institutions financières internationales.
Pour la première fois depuis 13 ans, le taux de croissance du Congo a été positif, et le taux d’inflation a été contenu à 15% seulement, contre 135% en 2001. » le satisfecit des institutions financières internationales présage des jours meilleurs pour l’économie du pays « , souligne le gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Jean Claude Masangu.
Par ailleurs, du côté de Washington, on apprend que le président américain Georges Bush a officiellement ajouté vendredi dernier la R.D.C et la Gambie sur la liste des 38 pays bénéficiaires des facilités douanières à l’exportation (AGOA).
Nouvel élan économique
Comme le soutient Arend Kouwenaar, représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI), » la R.D.C doit maintenant passer de la phase de stabilisation macroéconomique à celle de la reconstruction « . Approfondir les réformes structurelles de grande envergure, moderniser les impôts, mettre en oeuvre rapidement le plan d’action de la BCC, autant d’objectifs que se fixe le gouvernement. Profiter de la bonne conjoncture pour relancer l’économie, telle est la l’ambition de Jean Claude Masangu.
» Les signes de cette bonne santé financière ne seront profitables à tous que dans un Etat de droit « . Aussi des mesures doivent être prises pour le bon fonctionnement des institutions de politiques. L’Etat par ailleurs affiche sa volonté de combattre la corruption. Ce vaste chantier devra permettre au pays de se remettre de ces années de crises dues aux guerres civiles.