Une association pour équiper la presse africaine


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Créée il y a tout juste un an, l’association française Baobab.news récupère du matériel informatique pour équiper des médias indépendants de pays africains. Douze ordinateurs ont rejoint le Burkina Faso en mars dernier. Deux cents autres attendent de pouvoir embarquer.

 » Notre objectif est que la presse africaine puisse disposer de meilleurs moyens pour travailler « , explique Grégory Gendre, l’un des quatre fondateurs de Baobab.news. L’association, qui souffle aujourd’hui sa première bougie, travaille à récupérer du matériel informatique en France pour pouvoir équiper des médias indépendants en Afrique. Sur leur stock de deux cents ordinateurs, douze ont rejoint le Burkina Faso en mars dernier. Le Mali est sur liste d’attente.

Comment passer des vacances utiles lorsque l’on est journaliste en formation au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris (CFPJ) ? Nous sommes à la veille de l’été 2000 et Grégory avec plusieurs de ses camarades n’entend pas lézarder au soleil. Il veut bouger, travailler avec les pays du Sud. C’est à la faveur d’une discussion avec l’un de ses enseignants que naît l’idée de ce qui deviendra Baobab.news.

RFI : tremplin médiatique

L’expérience est sur les rails. Elle va bénéficier d’un formidable coup de projecteur grâce à une émission sur Radio France internationale (RFI).  » Suite à l’émission  » le Club  » de Jean Legrand, nous avons reçu près de cent cinquante emails, dont un cinquième de personnes qui nous proposaient de donner du matériel « , rapporte Grégory. Il fera beaucoup de rencontres sur le Net. Comme cette Mère supérieure d’un couvent de Carmélites de la banlieue parisienne, qui ayant écouté la rediffusion de l’émission à une heure du matin, lui envoie, au milieu de la nuit, un message où elle offre des ordinateurs à l’association.

Le matériel afflue. Et Baobab dispose aujourd’hui d’un parc de deux cents ordinateurs à répartir. Douze ont été acheminés au Burkina Faso. Premier envoi. Il n’y a aucune contrepartie à ces dons.  » Simplement les directeurs de rédaction s’engagent à ce que leurs journalistes suivent 20 jours de formation à l’informatique et au multimédia dans l’année, par exemple ».

L’équipe actuelle a évoluée. Ils sont désormais quatre à gérer l’association. Trois sont journalistes. Tous bénévoles, ils travaillent uniquement sur leur temps libre pour faire fonctionner Baobab. « Il faudrait deux emplois à temps complet pour faire face à l’afflux de demande et organiser la logistique « , estime Grégory. Car si l’équipe est heureusement surprise par la volonté du public d’aider, elle doit trouver encore et toujours des sources de financement pour acheminer le matériel en Afrique. Et elle est sans cesse à la recherche de partenariats dans ce domaine : à bon entendeur…

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