Une année de pluie s’est déversée en 48 heures seulement au Maroc, dans la région du grand Sud.
Le sud du Maroc a de nouveau été sévèrement touchée par les intempéries ces derniers jours, moins d’une semaine seulement après les premières pluies torrentielles qui se sont déversées dans la même région, provoquant la mort d’au moins 32 personnes. En l’espace de 48 heures, l’équivalent d’une année de précipitation est tombée ce week-end dans le grand Sud du pays, dont la région d’Agadir. Ces nouvelles intempéries jugées « exceptionnelles » ont fait au moins 7 morts de plus.
Les dégâts sont colossaux : effondrement de digues, des réseaux électriques ont été endommagés, des quartiers complètement submergés, plusieurs ponts se sont effondrés, des villages sont toujours privés d’approvisionnement… La ville de Guelmin, située au sud d’Agadir, a été déclarée « zone sinistrée ». Dans cette seule région, 24 personnes ont perdu la vie, emportées par les eaux le week-end dernier.
Les autorités critiquées
Alors que les autorités multiplient les appels à la prudence, des automobilistes bravent le danger en tentant de traverser des routes inondées. Raison pour laquelle les autorités essaient d’accélérer la réouverture du réseau routier, déjà endommagé par les intempéries du week-end dernier. Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, qui s’est rendu samedi dernier à Agadir, a promis d’accélérer la réparation des routes endommagées et des réseaux électriques. La semaine dernière déjà, le gouvernement a été la cible de nombreuses critiques suite aux dégâts considérables provoqués par les pluies sur des infrastructures jugées vétustes.
Côté tourisme, une soixantaine d’étrangers ont été évacués par avion depuis Ouarzazate. La compagnie nationale Royal Air Maroc a d’ailleurs renforcé ses dessertes aériennes, mobilisant des avions supplémentaires, notamment entre Ouarzazate et Marrakech, pour faciliter les évacuations. D’après la Direction de la météorologie nationale, les intempéries devraient durer jusqu’à lundi, rapporte Al Huffington Post Maghreb.