Pour la quatrième fois en dix ans, l’année universitaire a été purement et simplement annulée. Les explications divergent.
Volonté de réaliser des économies, » haine des étudiants « – comme le croit un jeune homme interrogé par le Républicain du Niger -, ou tout simplement désir d’enrayer le cycle des retards pris au début de chaque année universitaire ? En l’absence d’explications officielles, les universitaires nigériens s’interrogent sur le sens de la décision prise par le gouvernement d’annuler l’année universitaire 1999 – 2000 à l’université de Niamey.
Après 1989, 1993 et 1995, c’est la quatrième fois que l’année universitaire est déclarée blanche dans le pays. Il est vrai que le Niger avait pris l’habitude de faire commencer les années académiques en avril ou en mai plutôt qu’en octobre, et de les prolonger aussi longtemps que nécessaire à la tenue de tous les enseignements prévus dans chaque cursus. Ainsi l’année universitaire 1998 – 1999, achevée dans certaines facultés depuis janvier 2000, se poursuit-elle encore dans plusieurs autres.
Préparer l’année 2000 – 2001
La situation économique n’y est certainement pas étrangère. D’aucuns suggèrent que le gouvernement a saisi l’occasion d’économiser la dépense d’une année de bourses et de subventions aux étudiants. Pour d’autres, le rôle éminent des » scolaires « dans la lutte qui a abouti à la fin de la dictature, en 1989, a laissé des traces parmi les hommes politiques, qui demeureraient hostiles aux étudiants.
Le Premier ministre, lui, s’est contenté de décrire la situation actuelle et d’annoncer que l’année blanche serait mise à profit pour mieux préparer la rentrée 2000 – 2001, en octobre. Comme il l’a dit lui-même, » on ne perd rien à le croire. «