L’Union Européenne débloquera un milliard d’Euros pour les pays lourdement endettés. Principaux concernés, les pays d’Afrique noire.
Un milliard d’Euros. C’est ce que l’Union Européenne s’est engagée à débloquer le 7 juillet pour la réduction de la dette des Pays pauvres lourdement endettés (PPLE). 680 millions iront au Trust Fund, organisme géré par la Banque Mondiale, pour aider les banques de développement des pays d’Afrique et des Caraïbes. 348 millions serviront à réduire la dette contractée par ces pays auprès de l’Union Européenne.
L’éligibilité des pays pouvant profiter du don est fixée par les critères définis dans la convention de Lomé. Ceux qui peuvent en bénéficier sont la Mauritanie, la Tanzanie, le Mozambique, le Sénégal, le Malawi, le Niger, le Bénin, le Burkina Faso et le Cameroun. Une deuxième vague de pays pourrait répondre aux conditions mais sont pour l’instant dans l’attente. C’est le cas du Tchad, de la Côte d’Ivoire, du Mali et de la Zambie.
Le geste de l’Union européenne est le résultat de quatre années d’efforts, commencés en septembre 1996. Le plan de réduction de la dette pour les PPLE doit coûter au total 27 milliards de dollars. La signature de la contribution européenne n’est donc qu’un premier pas. En promettant un milliard d’euros, l’Europe devient le plus important donateur au Trust Fund.
Mais elle attend désormais que ses partenaires de la communauté internationale lui emboîtent le pas. Ainsi, selon un représentant du cabinet du commissaire européen chargé de la coopération, » la réduction de la dette ne sera qu’un point parmi d’autres lors des prochains sommets internationaux. » Une vision qui semble bien loin de la position de l’Organisation de l’unité africaine, qui fait de la réduction de la dette une priorité dans la refonte de ses rapports avec l’Union européenne.