Un Tunisien soupçonné d’appartenir à une mouvance islamiste et considéré par le service de renseignement suisse comme « dangereux pour la sécurité intérieure » était, ce mardi, en attente d’expulsion.
Agé de 35 ans, un Tunisien soupçonné d’appartenir à la mouvance islamiste et considéré par le service de renseignement suisse comme « dangereux pour la sécurité intérieure » était, ce mardi 20 janvier 2015, en attente d’expulsion, selon le quotidien La Tribune de Genève. Il serait arrivé en Suisse en 2006 pour étudier, s’inscrivant à l’université de Genève puis de Neuchâtel. Le suspect ne se serait alors pas présenté à sa convocation à l’Office cantonal de la population et des migrations à Genève à la mi-décembre. En conséquence, l’Office fédéral de la police (FedPol) a prononcé son interdiction du territoire, inscrite dans le système d’information Schengen.
L’homme, résidant à Genève, a été arrêté lors d’un contrôle de billets dans un train à Fribourg. Il est actuellement détenu à la prison de Champ-Dollon en vue de son renvoi en Tunisie « sous haute sécurité ». « Le tribunal a confirmé l’ordre de mise en détention administrative à l’encontre du cité », a indiqué le pouvoir judiciaire genevois, sans en dire davantage sur l’affaire, rapporte La Tribune de Genève, dans son édition de ce mardi. Selon le journal, aucune procédure pénale n’aurait été ouverte. Auditionné le 12 janvier par le Tribunal administratif de première instance de Genève, ce dernier recommande de ne pas renouveler le titre de séjour du suspect qui aurait des « contacts avec un Tunisien condamné à l’étranger pour ses liens avec le terrorisme international ».
Selon La Tribune de Genève le Tunisien aurait également reconnu « l’autorité du chef de l’Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi ». L’Office fédéral des migrations (OFM), après avoir pris en compte la mise en garde des services de renseignement, a estimé, fin novembre, qu’il « était dans l’intérêt public de la Suisse, également à titre préventif, de procéder à l’éloignement rapide de ce trentenaire du territoire helvète », ajoutant que « son but de séjour en Suisse avait été atteint ».
