Des chercheurs sud-africains et sud-coréens sont en train de mettre au point un téléphone intelligent, capable de dépister le virus du sida. Il suffira de photographier l’échantillon de sang et les analyses seront menées grâce aux applications du smartphone. Les régions les plus éloignées de l’Afrique du Sud et du Swaziland devraient être les premiers à profiter de cette trouvaille baptisée « Smartscope ».
Le test du dépistage du VIH effectué par un smartphone : des chercheurs sud-africains et sud-coréens s’y emploient. Ils l’ont annoncé ce vendredi. Un microscope d’un millimètre et des logiciels intégrés à un smartphone permettront d’analyser des échantillons sanguins pour détecter le virus du sida. Mais « sa fonction essentielle est de déterminer le nombre de CD4 pour faire le diagnostic », a précisé, selon l’AFP, Jung Kyung Kim, professeur en ingénierie biomédicale à l’Université Kookmin en Corée du Sud. Cette information sur l’état des globules blancs est capitale pour démarrer ou non un traitement.
Un laboratoire mobile
« Notre idée était d’obtenir des images et de les analyser sur ce smartphone grâce à des applications », a expliqué le professeur Kim. Le « Smartscope », c’est le nom de ce laboratoire mobile, fonctionne comme un microscope classique, à la différence que l’échantillon de sang est photographié, puis ensuite analysé.
Ce téléphone intelligent, à vocation médicale, a été pensé pour les zones reculées du continent africain où les laboratoires sont rares. L’Afrique du Sud, le pays le plus touché au monde par l’épidémie, et le Swaziland seront les premiers pays à en bénéficier. En 2009, quelque 5,6 millions de Sud-Africains vivaient avec le virus du sida. Le Swaziland, quant à lui, affichait en 2009 le taux de prévalence le plus élevé au monde chez les adultes : 25,9%.
Les essais cliniques pour tester le Smartscope pourraient débuter l’année prochaine.