Un salon sur fond de crise


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Le 8e Salon international de l’artisanat de Ouagadougou est marqué par la crise ivoirienne. Mais ses organisateurs sont optimistes. Plusieurs artisans et artistes ivoiriens y sont attendus. Alors que les burkinabés réclament la protection de leurs parents installés en Cote d’Ivoire.

Ouagadougou, correspondance particulière

Le 8ème Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao) s’ouvre officiellement ce vendredi 25 octobre. En dépit de la crise en Côte d’Ivoire, de la fermeture des frontières avec ce pays, et des problèmes de transport, le Commissaire général du Salon, Jean-Claude Bouda, se montre optimiste.

A la veille de l’inauguration officielle, il estime  » qu’il y aura des répercussions, mais au niveau des stands et de l’engouement, on ne le perçoit pas « . Il souligne que des oeuvres ivoiriennes seront présentées au Salon de la Créativité, vitrine du Siao, et que des stylistes comme Gilles Touré seront présents lors du défilé de mode prévu samedi soir.

Dans les rues de Ouagadougou, les conversations tournent autour de la crise en Côte d’Ivoire. Beaucoup de burkinabés qui s’y étaient installés ont dû fuir.

Visite en famille

Depuis l’assassinat d’un commerçant burkinabè en Côte d’Ivoire cette semaine, ceux qui sont sans nouvelles leurs parents de l’autre coté de la frontière s’interrogent : combien de Burkinabé ont-ils été réellement assassinés ? Pourquoi notre Président n’intervient-il pas militairement ? Que fait la communauté internationale ? Si l’incompréhension et l’inquiétude dominent, rien ne devrait empêcher les Ouagalais de se rendre au Siao en famille, comme d’habitude, ce week-end.

Cette manifestation a une double vocation : un centre d’affaires et une fête populaire. La visite des pavillons d’exposition, les animations musicales, les stands de restauration, devraient attirer la même foule qu’en 2000, lors de la dernière édition. 36 pays y étaient représentés pour plus de 300 000 visiteurs.

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