La justice a tranché dans l’affaire du tweet qui opposait Adama Diallo, un rappeur de la Sexion d’Assaut, à la journaliste Nathalie Sorlin. Selon l’interview diffusée par cette dernière, la Sexion d’Assaut avait déclaré être « homophobe à 100% ». Une information démentie, de manière diffamatoire selon la justice, par le membre du collectif sur le réseau social. La 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris condamne l’artiste à payer 6 000 euros de dommages et intérêts à la journaliste.
Un tweet à 6 000 euros. C’est le montant que Adama Diallo, un des rappeurs du groupe de rap français Sexion d’Assaut, doit payer à la journaliste Nathalie Sorlin comme dommages et intérêts, conformément à la décision de la 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris.
Et pour cause ? « Alors que les Sexion d’Assaut triomphent depuis la sortie de leur album « L’apogée », voilà une nouvelle qui vient gâcher la fête. L’un des rappeurs du collectif, Adama Diallo (Barack Adama), a été déclaré coupable de diffamation à l’encontre de la journaliste Nathalie Sorlin pour un tweet », rapporte Le NouvelObservateur. Et d’ajouter : « Il va devoir lui verser 6.000 euros, publier un communiqué favorable à la journaliste dans un organe de presse et supprimer le message incriminé de Twitter ».
Tout est parti de l’interview que la Sexion d’Assaut a accordée en 2010 à Nathalie Sorlin, dans laquelle cette journaliste souligne que le groupe de rap français a déclaré être « homophobe à 100% ». La suite, on la connaît…
« Un dérapage qui n’est pas passé inaperçu. L’affaire avait provoqué de virulentes réactions sur Internet si bien que le groupe avait été un temps boycotté et très critiqué », rappelle 20minutes.fr. La réponse d’Adama Diallo ne s’était pas faite attendre. « Bien sûr qu’elle a beaucoup inventé !! C’est grave de faire des trucs comme ça ! On a lu l’interview, nous-mêmes on a été choqués. La journaliste qui a interviewé Sexion d’assaut a LA HAINE contre ce groupe tout simplement, c’est complètement faux, cette source est fausse, cette interview a été modifiée et les paroles de Sexion d’Assaut ont été mal rapportées ».
Ces propos ont été jugés diffamatoires par la justice française. D’où la condamnation. Le rappeur du groupe Sexion d’Assaut peut toujours faire appel de ce verdict de la 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris.
Une chose est sûre : avec 580 000 exemplaires de l’album « L’Apogée » écoulés, Adama Diallo n’aura pas de mal à débourser la somme de 6 000 euros.
