Un Ramadan des plus meurtriers en Algérie


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Le mois de Ramadhan a été meurtrier sur les routes. Le nombre des victimes des accidents de la route a visiblement augmenté durant les trois premières semaines du mois de Ramadhan où on enregistre près de 150 morts et plus de 1.700 blessés.

Ce lourd bilan risque de s’alourdir encore, si rien n’est fait, durant les derniers jours du mois sacré qui enregistrent des pics dans le trafic automobile, beaucoup de gens rentrent chez eux pour passer la fête de l’Aïd avec leurs proches. Selon les chiffres communiqués par les services de sécurité, ce mois de Ramadhan a été le plus meurtrier avec une moyenne de huit morts et une centaine de blessés par jour. Le constat est alarmant.

Le nombre des accidents, qui a dépassé la barre symbolique de 1.000, a presque doublé par rapport à la même période de l’année écoulée. Les quatre dernières heures avant la rupture du jeûne sont les plus fatidiques pour les usagers de la route, puisqu’on constate que la majorité des accidents sont enregistrés entre 15h00 et 19h00 avec une pointe durant la dernière heure précédant le f’tour. La moitié des hécatombes de la route sont survenues durant les trois dernières heures de la journée. Les exemples de drames enregistrés quelques heures avant la rupture du jeûne ne manquent pas, à commencer par la dernière hécatombe qui a été enregistrée l’après-midi de samedi à Chlef et qui a coûté, selon un bilan toujours provisoire, la vie à 12 personnes en arrivant.

Un autre accident qui s’est produit à quelques minutes du f’tour à Batna avait coûté la vie à quatre personnes, alors que deux autres ont été blessées suite à une collision entre deux véhicules dans la commune de Aïn Yaghout. Durant cette même journée, un autre accident s’est produit dans la localité de Oued El-Gourdi, commune de Fesdis, après le télescopage de deux voitures faisant un mort et des blessés légers.

A l’origine des accidents : le facteur humain…

Durant ce mois, la route a fait de nombreuses victimes. Ainsi à Biskra, un accident a coûté la vie à cinq occupants d’un taxi qui est entré en collision avec un poids lourd. Dans la localité de Chelghoum Laïd, un carambolage entre trois véhicules s’est soldé par la mort de quatre personnes. Il y a aussi la wilaya de M’sila qui a connu un grave accident sur la route nationale n°40 et qui a coûté la vie à trois personnes, alors que deux autres ont été blessées.

Ces drames et les chiffres communiqués par les services de sécurité révèlent que la majorité des hécatombes sont dues au facteur humain (excès de vitesse, dépassements dangereux, non-respect du code de la route, manque de vigilance…).

Les dernières heures avant la rupture du jeûne sont les plus fatales pour les usagers de la route pour la simple raison que les automobilistes sont pressés de rentrer chez eux. Mais il y a aussi le manque de vigilance de certains automobilistes qui, après des heures de jeûne et de veillée ramadanesque, ne sont plus en état de conduire.

La lourdeur du bilan pousse à s’interroger sérieusement sur l’efficacité des dernières mesures introduites par les pouvoirs publics pour faire baisser le nombre des victimes sur les routes.

Par Sofiane M., pour Le Quotidien d’Oran

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