L’Alliance Mondiale pour les Vaccins et l’Immunisation (GAVI) lance un nouveau vaccin « Anti-Rotavirus » dans l’espoir d’éradiquer cette maladie qui tue 1 enfant toutes les 20 minutes en Afrique.
Le virus du Rota touche la plus part des enfants de 0 à 5 ans à des degrés plus ou moins élevés. En Afrique, c’est un fléau. Il tue 1 enfant toutes les 20 minutes, c’est-à-dire 3 enfants sur 4. Alors que l’accès aux soins médicaux est presque inexistant dans des pays comme le Soudan, la Somalie ou le Zimbabwe.
D’où l’importance de l’initiative lancée par GAVI: un vaccin Anti-Rotavirus susceptible de lutter contre le Rota Virus. Cette maladie est une diarrhée très aigüe accompagnée de vomissements qui conduit au déshydratation du corps de l’enfant.
« Le vaccin a été une aubaine pour nous »
« Nous avons le vaccin qui pourra éviter beaucoup de décès, c’est une opportunité pour la vie », a déclaré le directeur du Programme mondial pour l’accès aux vaccins, John Wecker, lors de la présentation du vaccin le 27 Septembre à Genève. Plusieurs vaccins anti-rotavirus ont déjà été mis sur le marché, par la suite interrompus suite à des effets secondaires indésirables. Le vaccin en cours de lancement, lui, a été testé au préalable. Sept multinationales en Chine, en Inde ainsi qu’en Indonésie se chargent de la production. Le lancement devrait s’effectuer dans 3 ans. Le vaccin sera ensuite disponible dans les hôpitaux et en vente libre en fonction des moyens des pays. Le prix du vaccin devrait être de 3,50 $. Il pourrait baisser par la suite selon l’organisation.
Grâce au soutien des ONG tels que l’UNICEF et de partenaires dont la fondation Bill et Melinda Gates, l’Alliance voudrait entamer son projet par le Soudan, pays le plus touché par le virus. Quatorze à 18 pays auront droit par la suite à ces soins avec l’aide du gouvernement. D’ici 2020, 40 pays seront concernés.
« Le vaccin est à ce jour le meilleur moyen de soigner la maladie »
« Les accès aux soins sont quasiment exceptionnels en Tanzanie. Très peu de personnes y ont accès, rappelle un membre de l’organisation dont un parent a testé le vaccin. Nous pensions que mon frère était atteint de malaria et au dernier moment l’hôpital lui a décelé un virus du rota qu’ils ont pu soigner à temps. C’est une chance incroyable de pouvoir se faire soigner en Tanzanie. Le vaccin a été une aubaine pour nous.»
C’est le plus grand projet de GAVI à ce jour (1 billion de dollars), et durant les deux prochaines années, l’Alliance mondiale pour les vaccins se chargera d’expliquer le développement de ce projet ainsi que le fonctionnement des soins aux pays concernés.
«Le vaccin est à ce jour le meilleur moyen de soigner la maladie, affirme Seth Berkley, le directeur général de GAVI. C’est une chance pour une vie plus saine et plus heureuse.»