M. Hassan Chami présidera pour trois ans la destiné de la principale confédération patronale du royaume. Il incarne la continuité de la politique menée par son prédécesseur.
Avec 451 voix contre 84 à son challenger, M. Hassan Chami a été largement élu, vendredi, à la tête de la Confédération marocaine des entreprises du Maroc.
Un résultat qui lui permet d’éviter un second tour. Cette large victoire est sans doute ternie par le fait que seule la moitié des entreprises inscrites sur les listes électorales sont allées glisser leur bulletin dans l’urne. Les observateurs locaux ont retenu que cette forte défection signifiait plutôt que M Chami faisait l’unanimité autour de lui, les manquants laissant agir les autres par une sorte de procuration tacite.
Les adhérents de la CGEM ont en effet fait confiance à un vieux routier du syndicalisme patronal, qui s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, M Lahjouji. Il est vrai que M. Chami occupait la vice-présidence au sein de l’ancienne équipe, chaudement applaudie par les congressistes.
Des dossiers épineux
C’est donc en fin connaisseur que M Chami va s’attaquer aux dossiers épineux du dialogue social, de la réforme du code du travail et de l’assurance maladie.
Autres défis, plus internes, la question de la représentativité du syndicat patronal. Avec un nombre d’adhérents variant selon les sources, de 1200 à 1800 personnes, la partie est loin d’être gagnée. En outre la Confédération traverse une crise financière grave, comme en témoignent les 427 000 Dirhams de déficit, présentés à l’Assemblée générale.
Mais M. Chami détient nombre d’atouts : diplômé de l’Ecole des Ponts et Chaussées de Paris, ancien ministre des Travaux Publics au début des années 70. Il compte aussi sur son expérience acquise à la tête de plusieurs entreprises de textile, de bâtiment et de services, pour mener à bien les missions que lui ont confiées ses adhérents.