La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), représentée par le Secrétaire général de l’institution, Ahmad Allam-Mi et Expertise France, représentée par l’Amiral Jean Pierre Labonne ont procédé à la signature d’un mémorandum d’entente ce 21 novembre au siège de la CEEAC à Libreville, en faveur de la réalisation du projet en lien avec la sûreté et la sécurité maritimes dans les eaux du golfe de Guinée
Se réjouissant de l’aboutissement de la rédaction consensuelle du présent mémorandum et d’avoir fixé les modalités du soutien que le projet compte apporter à la CEEAC au travers du Centre régional d’Etudes stratégiques maritimes de l’Afrique centrale(CRESMAC), l’Amiral Labonne a déclaré que l’actuelle signature était un signe fort de la confiance que la CEEAC a placée en Expertise France dans le but d’améliorer la sécurité et la sûreté dans les Eaux du Golfe de Guinée.
« La signature actuelle du mémorandum d’entente marque le début effectif de la phase opérationnelle de ce projet qui va durer trois ans. (…) Nous allons maintenant pouvoir accélérer considérablement le rythme et multiplier les actions de terrain en parfaite synergie avec le CRESMAC, …par des groupes de travail à Yaoundé dès la mi-décembre avec tous les acteurs concernés pour échanger sur les actions à conduire en matière de formation et d’entrainement, ainsi que dans le domaine juridique pour l’encadrement des échanges d’informations », a précisé l’Amiral Labonne.
Le Secrétaire général de la CEEAC pour sa part, s’est félicité des avancées actuelles, lesquelles ont permis d’aboutir à la signature du mémorandum d’entente. « Vous pouvez compter sur notre soutien dans la réussite du projet », a-t-il souligné.
Les deux interlocuteurs ont émis le souhait que toute cette architecture qui se met en place avec le soutien des partenaires porte des fruits et fasse que les Eaux du Golfe de Guinée soient plus sûres et mieux sécurisées, afin de permettre le développement harmonieux de l’économie bleue que tous les Etats de la région appellent de leurs vœux.
Selon une information du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA), la lutte contre la piraterie et les attaques armées dans le golfe de Guinée nécessite l’adoption de mesures plus efficaces portant sur tout le cycle de la piraterie, allant des causes à terre et des vulnérabilités du transport en mer aux marchés basés à terre qui écoulent les produits de la piraterie. Il s’agit également, « pour endiguer la vague montante des attaques, de consentir des efforts intégrés plus délibérés comportant des mesures préventives, dissuasives et collaboratives prises par les parties prenantes nationales et régionales », indiquent les spécialistes du CESA.
« L’opérationnalisation des engagements pris au niveau politique, entre les organismes et entre les États, pour combattre la piraterie et les actes criminels connexes dans le golfe de Guinée dépendra de l’établissement de capacités robustes de surveillance, d’intervention et de répression », préviennent-ils.