Un Libérien remporte le Prix Goldman pour l’environnement


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M. Siakor, âgé de 38 ans, a reçu lundi le Prix Goldman,
l’équivalent du Prix Nobel pour l’environnement, lors d’une
cérémonie haute en couleurs à San Francisco pour avoir apporté la preuve que l’ancien président Charles Taylor s’est servi de l’abattage massif des arbres pour entretenir un conflit cruel dans la sous-région ouest-africaine.

Le défenseur de l’environnement libérien, Silas Siakor, a fait la fierté de son pays ravagé par la guerre en remportant le prix prestigieux décerné cette année par la Fondation Goldman.

M. Siakor est actuellement le responsable de l’Institut pour un développement durable (SDI), une organisation de défense de l’environnement, et co-auteur de deux publications de premier plan sur l’état de la forêt libérienne.

Le Libérien et cinq autres récipiendaires vont recevoir chacun un chèque de 125.000 dollars, considéré comme le prix le plus important pour les défenseurs de l’environnement à la base.

Les récipiendaires du Prix Goldman pour l’environnement sont honorés au mois d’avril de chaque année aux Etats-Unis au cours d’une cérémonie organisée pour les présenter au monde et célébrer leurs réalisations.

M. Siakor, qui a été joint par la PANA au téléphone peu après avoir reçu son prestigieux prix, a déclaré qu’il utilisera l’argent de ce prix pour faire progresser le travail de son organisation au Liberia.

Le fondateur du Prix Goldman, Richard Goldman, a déclaré que le défenseur libérien de l’environnement et les autres
récipiendaires faisaient partie des personnes les plus
importantes du monde, pour s’être battus, parfois seuls et au prix de grands risques personnels, pour protéger l’environnement dans leurs pays.

M. Siakor, durant les années de guerre civile dans son pays, s’est attelé à protéger la biodiversité de la forêt tropicale de Haute Guinée qui s’étend dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest et a joué un rôle prépondérant dans la sensibilisation de la communauté internationale sur la question du conflit du bois.

M. Siakor a aussi travaillé avec des ONG internationales pour apporter des preuves recueillies sur le terrain afin de confirmer la nécessité des sanctions de la part de l’ONU sur les ventes de bois du Liberia.

Son objectif était de faire arrêter le trafic du bois qui a
longtemps entretenu la guerre au Liberia et dans la sous-région. Il a mené ce travail en prenant personnellement de gros risques et a reçu des menaces de mort directes.

Il a aussi fait campagne pour la réforme du secteur forestier au Liberia et en Afrique, ainsi que pour la promotion de la politique pour le respect de la législation et de la gouvernance en matière d’exploitation forestière (FLEG) pour l’Afrique par le biais du Processus africain de respect de la législation et de la gouvernance en matière forestière (AFLEG).

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