Le journaliste nigérian Ahmad Salkida a indiqué que les lycéennes de Chibok étaient en vie. Il connait très bien certains membres de Boko Haram et a même servi de médiateur entre la secte islamiste et le gouvernement du Nigeria.
Dans une interview à nos confrères du service hausa de la BBC, le journaliste Ahmad Salkida a affirmé que les lycéennes de Chibok, enlevées il y a un an par Boko Haram, étaient en vie. Elles seraient même bien traitées, selon lui.
« Beaucoup d’estime » pour les lycéennes
Un nouveau rapport d’Amnesty international a décrit des conditions de détention particulièrement difficiles des femmes et fillettes enlevées par Boko Haram, victimes notamment de viols, en s’appuyant sur près de 200 témoignages. Le journaliste Ahmad Salkida a indiqué que les membres de la secte islamiste ont « beaucoup d’estime » pour les lycéennes.
Il a même affirmé que près de 90% des informations diffusées sur le sort des fillettes sont fausses. Il a justifié la crédibilité de son témoignage par son parcours. Il est le seul journaliste qui a visité la forêt où les filles de Chibok étaient retenues, immédiatement après leur enlèvement, alors qu’il tentait une médiation avec Boko Haram, pour le compte du gouvernement nigérian. L’exécutif du pays a finalement abandonné l’opération.
« Il ne leur est rien arrivé »
« Je peux vous assurer qu’ils traitent ces lycéennes avec beaucoup d’intérêt, qu’elles sont en vie et qu’il ne leur est rien arrivé », a-t-il déclaré. Comme ces filles ont été converties au même islam que leurs ravisseurs, elles seraient devenues très importantes pour les djihadistes.
Ahmad Salkida a assuré de la fiabilité de ses sources qu’il a au sein du groupe armé depuis plus de 10 ans et qui, selon lui, ne lui ont jamais donné de fausses informations.