Un journaliste assassiné au Mozambique


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Le journaliste d’investigation Paulo Machava a été assassiné ce vendredi matin par des hommes armés en plein centre de Maputo.

Un énième journaliste assassiné en Afrique ! Paulo Machava, un journaliste d’investigation criminelle mozambicain, très expérimenté et éditeur d’un journal en ligne Diario de Noticias, a été assassiné ce vendredi, a annoncé la police lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, sans préciser si ce meurtre était lié à ses activités professionnelles. Les assaillants qui ont tiré entre quatre et six coups de feu sur le journaliste ont ensuite pris la fuite à bord d’un pick-up blanc, d’après les informations recueillies sur place par la police.

De son côté, le neveu du journaliste affirme qu’« il a été tué entre 5h30 et 6h00 du matin alors qu’il se préparait pour aller au journal ». Les forces de l’ordre ont été alertées du meurtre ce matin par un appel anonyme au sujet d’un corps inanimé gisant sur l’une des artères principales de la capitale mozambicaine. Paulo Machava était âgé d’une cinquantaine d’années. Tous les matins, il faisait son jogging quotidien près de son domicile avant de se rendre à sa rédaction. Raison pour laquelle ses proches, interrogés par la télévision privée STV, soupçonnent qu’il soit victime d’un assassinat prémédité.

Toutefois, pour le rédacteur en chef de l’agence Mediafax, Fernando Mbanze, qui a également travaillé avec lui, « ce meurtre pourrait ne pas être lié à son activité de journaliste. Il était plus discret ces dernières années et son journal n’abordait pas tellement de cas polémiques ». Paulo Machava est connu comme le premier journaliste à couvrir les affaires criminelles au Mozambique, et avait beaucoup d’informateurs parmi la police », a commenté son ancien collègue, rappelant qu’il avait aussi animé Onda Matinale , une émission très populaire sur la radio d’État, Radio Moçambique, il y a plus de dix ans.

Les assassinats de journaliste au Mozambique en pleine rue ne sont pas rares. Pas plus tard qu’en mars 2015, le Franco-Mozambicain Gilles Cistac, un juriste critique du pouvoir, avait également été abattu en pleine rue. Six mois après son meurtre n’a toujours pas été résolu, comme c’est souvent le cas au Mozambique.

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