Quelques mois après l’incendie d’un hôtel parisien du IXe arrondissement qui avait fait 24 morts, en avril dernier, un nouveau drame a touché la communauté africaine. Dans le 13eme arrondissement, le feu a détruit un immeuble où vivaient une dizaine de familles, principalement maliennes et sénégalaises. Le bilan est actuellement de dix-sept morts et d’une trentaine de blessés.
Dix-sept personnes tuées, dont 6 enfants, tel est le bilan provisoire de l’incendie qui a détruit un immeuble parisien, dans la nuit de jeudi à vendredi, entre minuit et deux heures du matin. L’immeuble, géré par des associations, hébergeait une trentaine d’adultes et une centaine d’enfants. D’origine malienne, sénégalaise, gambienne ou encore capverdienne, ces familles étaient en attente de relogement, pour certaines depuis plus d’une dizaine d’années.
Les causes du sinistre ne sont pas encore déterminées, mais quelques mois après l’incendie de l’hôtel Paris Opéra qui avait fait 24 morts, le 15 avril dernier, c’est une nouvelle hécatombe pour les Africains de Paris. Une femme avait finalement avoué être à l’origine du drame mais cette tragédie avait relancé le débat sur les conditions de vie précaires de la population immigrée à Paris.
210 pompiers combattent le feu
Les premiers pompiers sont arrivés neuf minutes après que l’alerte ait été donnée, à 0h17. Très vite, ils sont 210 sapeurs-pompiers de Paris à combattre le feu. « Il y avait des flammes dans la cage d’escalier dès le premier étage », indique Sébastien Figeac au quotidien Libération. « Dix personnes étaient déjà décédées dans l’incendie », ajoute la directrice des secours médicaux, Marie-Pascale Petit, signe de la vitesse avec laquelle l’incendie s’est propagé. A deux heures, les pompiers sont maîtres du feu et à trois heures, ils l’ont éteint.
Rapidement sur place, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a incriminé « la surpopulation, avec des gens qui vivaient dans l’immeuble et qui n’auraient jamais dû y être ». A qui la faute ? Où auraient-ils pu aller ? Il est facile de dénoncer a posteriori, il aurait été préférable de prévenir : dix-sept vies, au moins, auraient été épargnées.
Réactualisé à 11h21