Un jeune Nigérian de 23 ans voulait faire exploser ce vendredi, en plein vol, un appareil du transporteur américain Northwest Airlines. L’avion avait à son bord 278 passagers et reliait les Pays-Bas aux Etats-Unis. Abdul Farouk Abdulmutallab, détenu aux Etats-Unis, se réclame d’Al-Qaïda. Les autorités américaines, qui parlent d’acte terrorisme, considèrent pour l’heure qu’il a agi seul. La sécurité aérienne a été renforcée pour les vols en direction des Etats-Unis.
Abdul Farouk Abdulmutallab, un étudiant nigérian de 23 ans, a tenté vendredi de déclencher un engin explosif dans un avion de la compagnie américaine Northwest Airlines reliant Amsterdam (Pays-Bas) à Détroit (Etats-Unis). Il avait l’intention de fabriquer sa bombe en mélangeant un liquide, contenu dans une seringue, à une poudre explosive collée à sa jambe. Le terroriste, qui se réclame d’Al-Qaïda, a été maîtrisé par les passagers du vol 253 de la Northwest Airlines, et appréhendé après l’atterrissage de l’appareil qui transportait 278 personnes. Le jeune Nigérian a été brûlé au second et troisième degré. Il est le plus grièvement blessé des occupants de l’avion de ligne.
« Nous pensons qu’il s’agissait d’une tentative d’acte de terrorisme », a confié un haut responsable américain à Reuters. D’après les informations recueillies par CNN, le terroriste présumé a affirmé avoir acquis l’explosif au Yémen et y avoir reçu des ordres sur le moment de son utilisation. Abdul Farouk Abdulmutallab, qui serait étudiant en ingénierie à l’University College London (UCL), en Grande-Bretagne, aurait embarqué du Nigeria pour les Pays-Bas à bord d’un vol de la compagnie hollandaise KLM. Bien que son nom apparaisse dans une liste américaine de personnes suspectes, il n’a pas fait l’objet d’un contrôle particulier à Amsterdam.
Un terroriste isolé ?
D’Hawaï, où le président américain passe ses vacances de fin d’année, Barack Obama a demandé que « toutes les mesures appropriées soient prises » pour renforcer la sécurité aérienne. Les vols à destination des Etats-Unis font ainsi l’objet d’un contrôle plus accru, notamment dans les aéroports européens.
Les Britanniques et les Nigérians ont par ailleurs offert leur coopération aux autorités américains qui penchent pour un acte isolé. Goodluck Jonathan, le vice-président nigérian, a quant à lui ordonné une enquête. « Alors que les mesures sont en cours pour vérifier l’identité du suspect présumé et ses mobiles, nos services de Sécurité coopèreront pleinement avec les autorités américaines dans les investigations en cours », a indiqué la ministre nigériane de l’Information, Dora Akunyili, dans un communiqué publié ce samedi. Des perquisitions sont également effectuées à Londres.
De nombreux observateurs craignent que le Nigeria ne devienne une nouvelle base arrière du terrorisme islamiste.