Un élément du groupe paramilitaire russe de la société Wagner serait capturé au Mali par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
C’est à travers un communiqué transmis à l’AFP, dans la nuit de dimanche à lundi 25 avril, que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a révélé détenir un élément de la société privée russe de protection Wagner. Les paramilitaires, dont le chef est présenté comme proche du Kremlin, accompagnent les soldats maliens dans leurs missions de lutte contre le terrorisme.
Le groupe djihadiste indique «avoir capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou», «durant la première semaine d’avril». La capture a eu lieu dans le centre du Mali, précise le groupe islamiste liée à Al-Qaïda. «Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où ils ont affronté plusieurs moudjahidines».
Selon le document, les forces conjointes russes et maliennes ont fini par «encercler cette localité, pendant cinq jours, et tuer des centaines de civils innocents». Allusion faite au massacre de Moura où l’armée malienne, aidée des éléments russes de Wagner, est accusée d’avoir tués plus de 300 civils au cours d’exécutions sommaires. Un drame qui a déclenché l’indignation au sein de la communauté internationale.
Après Moura, les Russes ont effectué une descente au centre du Mali, qui s’est avérée être un échec. «Les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré. Les moudjahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite», a poursuivi le communiqué du groupe GSIM.
Le Mali a accueilli un millier de membres du groupe russe Wagner. Ces derniers sont actifs au sein des Forces armées maliennes et participent, outre à la protection d’officiels, à des opérations de sécurisation. C’est dans ce contexte qu’ils sont accusés d’exactions contre les populations civiles. D’ailleurs des enquêtes indépendantes ont été exigées pour faire la lumière sur le drame de Moura.
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