Un groupe de 40 djihadistes a été neutralisé par les militaires de la force Barkhane grâce à l’utilisation d’un drone, une première pour l’alliance entre la France et le Mali.
Samedi dernier alors qu’il était en visite en Cote d’Ivoire, le président français a fait une annonce dans la cadre du maintien de la paix dans les pays du Sahel. Comme pour faire écho à ses propos, les troupes françaises ont procédé à la neutralisation de plusieurs terroristes dans la région de Mopti grâce à une frappe menée par un drone Reaper. L’utilisation nouvelle de cette technologie de pointe laisse présager une évolution de la situation qui prévaut depuis quelques temps au Mali.
Pas de répit pour les terroristes
L’état-major français a procédé ce lundi à la publication d’un communiqué dans lequel il explique « Dans la journée du 21 décembre, poursuivant l’action d’opportunité lancée dans la nuit précédente contre un important regroupement de combattants terroristes, l’opération Barkhane a neutralisé sept terroristes supplémentaires ».
Puis il précise de quelle façon l’opération s’est déroulée. C’est la forêt de Ougadou, située à environ 150 kilomètres de Mopti, qui a été le cadre de cet affrontement entre les militaires et les terroristes conduits par Amadou Koufa, célèbre djihadiste malien, chef de la Katiba Macina. Précisons qu’en marge de cette opération, deux gendarmes maliens retenus en otage ont été libérés.
Moins de risques et plus d’efficacité
Trois drones sont disponibles sur la base aérienne de Niamey et appartiennent à l’armée française. Ils peuvent être pilotés à distance afin de ne pas mettre en danger les troupes lors des affrontements avec les terroristes. Jeudi dernier, l’armée française avait déclaré en avoir fini avec la phase de test relative à l’armement desdits appareils. Les opérations de la force Barkhane espèrent donc qu’il y aura moins de pertes en vies humaine dans cette lutte pour le maintien de la paix au Mali.
Si cette implication de la France doit être saluée, elle n’a bien évidemment rien d’anodine. Il y a moins d’un mois, 13 soldats français perdaient la vie au cours d’une opération de combat. Difficile donc de ne pas voir en cette première frappe d’un drone, une évolution du mode de combat de l’armée française pour moins exposer ses soldats. En tout état de cause, la France réaffirme là son engagement contre le terrorisme au coté du Mali.