Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce vendredi, le djihadiste français Gilles Le Guen à huit ans de prison ferme pour sa participation aux activités d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), au Mali, en 2012 et 2013.
Le djihadiste français Gilles Le Guen a été condamné, ce vendredi 15 mai 2015, à huit ans de prison ferme par le Tribunal correctionnel de Paris. Arrêté au Mali, en avril 2013, par l’armée française, il est accusé d’avoir participé aux activités d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), en 2012 et 2013.
Il a été jugé en vertu d’une loi, votée en 2012, qui permet de juger les Français sur des faits commis à l’étranger. Gilles Le Guen a effectivement participé à la propagande d’AQMI, à des entraînements armés ainsi qu’à une offensive, en mars 2013, sur la ville de Diabali, au nord de Bamako, selon le tribunal parisien.
Un marginal
Celui qui se décrit comme un marginal, a indiqué avoir été convaincu que très peu de temps par l’organisation. Père de huit enfants, Gilles Le Guen a vécu au Maroc et en Mauritanie, avant de s’installer, fin 2011, dans le désert malien. Il déclare avoir voulu vivre de la transhumance avec ses chèvres et sa famille.
C’est là qu’il est approché par des membres d’AQMI qui lui conseillent de ne pas vivre seul dans le désert, à l’approche de la saison des pluies. Il rejoint donc l’organisation terroriste.
En septembre 2012, il apparaît dans un reportage à la télévision française. Il déambule alors dans les rues de Tombouctou, armé d’une kalachnikov. Gilles Le Guen se faisait appeler à l’époque Abdel Jelil.
Lors du jugement, il a exprimé ses regrets « d’avoir été actif dans ce genre de trucs », rapporte Le Figaro.