Au Malawi, l’heure est aux obsèques du Vice-président Saulos Chilima. Alors qu’il s’acheminait vers sa ville natale, le convoi funèbre a tué quatre personnes et blessé beaucoup d’autres.
Ce dimanche, le convoi funèbre du Vice-président Saulos Chilima s’est rendu dans sa ville natale, Ntcheu, où il doit être inhumé ce lundi, journée déclarée fériée dans le pays. Tout au long du trajet, des foules se sont amassées pour voir passer le corbillard et le cortège de véhicules de la police, de l’armée et de véhicules civils qui l’accompagnaient. C’est dans ces conditions qu’en voulant se dégager d’une foule devenue envahissante, un des véhicules du cortège a écrasé un groupe de personnes. « En raison de l’impact, deux femmes et deux hommes ont subi de graves blessures à la tête et des fractures multiples et sont morts pendant qu’ils étaient soignés », a déclaré un communiqué de la police. Douze autres personnes sont blessées, toujours selon la police.
Selon Felix Njawala, porte-parole de l’UTM (United Transformation Movement), parti de Saulos Chilima, quelques actes de violence ont été observés durant le voyage. Par exemple à « Dedza, des gens ont bloqué la route et demandé à voir le cercueil », a-t-il rapporté, ajoutant que « ce n’est que quand le convoi s’est arrêté que les gens se sont calmés et qu’il a pu reprendre sa route ». Il a également indiqué que le cortège a essuyé par endroits des jets de pierre.
Le Président Lazarus Chakwera promet une enquête approfondie sur l’accident d’avion
Dans la même journée de dimanche, ils étaient des dizaines de milliers de Malawites à se rendre au stade national Bingu de Lilongwe pour rendre un dernier hommage au très populaire Saulos Chilima. À cette occasion, le Président Lazarus Chakwera a répondu à la demande de l’UTM qui réclamait une enquête pour comprendre les causes de l’accident ayant emporté le Vice-président et les huit autres passagers à bord de l’avion qui les transportait, le lundi 10 juin 2024. « J’ai aussi les mêmes questions que les Malawites », a déclaré le chef de l’État tout en précisant qu’il y aura une double enquête sur le drame. L’armée mènera sa propre enquête qui sera complétée par une enquête indépendante. Lazarus Chakwera a indiqué avoir sollicité l’aide de gouvernements étrangers dans ce sens.