Les autorités éthiopiennes ont annoncé avoir abattu un avion-cargo chargé d’armes. L’appareil aurait violé l’espace aérien éthiopien, après avoir survolé le Soudan. Les combats ont repris au Tigré, après plusieurs mois d’accalmie. L’ONU appelle à immédiatement cesser les hostilités et à reprendre leurs efforts pour rétablir la paix.
Selon le général Tesfaye Ayalew, chargé des opérations de l’armée éthiopienne, l’appareil se dirigeait vers la province du Tigré, au Nord de l’Ethiopie. «L’appareil qui a été abattu par l’armée de l’air éthiopienne, appartiendrait aux ennemis historiques voulant affaiblir l’Éthiopie et qui ont soutenu depuis des années le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF)», a indiqué le gradé de l’armée éthiopienne.
«Toutes les forces de sécurité éthiopiennes sont en état d’alerte et prêtes à protéger la souveraineté du pays contre les attaques terroristes», a mis en garde le général, qui précise que l’appareil a été abattu vers 19 heures GMT, non loin de Humera, localité de la région dissidente du Tigré. Le pays vit une nouvelle escalade alors que les rebelles tigréens et le gouvernement fédéral se rejettent la responsabilité de cette tension naissante.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exhorté le gouvernement éthiopien et le TPLF à cesser immédiatement les hostilités et à reprendre leurs efforts pour rétablir la paix. «Je suis profondément choqué et attristé par la nouvelle de la reprise des hostilités en Éthiopie», a déploré Antonio Guterres, ce mercredi 24 août 2022, au siège des Nations Unies, à New York. «Le peuple éthiopien et des Tigréens, des Oromos, des Amharas et des Afars ont souffert plus que de raison», a-t-il ajouté.
«Je lance un appel pressant à la cessation immédiate des hostilités et à la reprise des pourparlers de paix entre le gouvernement et le Front de libération du peuple du Tigré, avec une garantie totale d’accès aux aides humanitaires pour ceux qui en ont besoin et le rétablissement des services publics», a conclu M. Guterres.
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