Un imposant anneau métallique de 2,5 mètres, débris d’une fusée spatiale, s’est écrasé dans un village du Kenya le 31 décembre 2024. L’incident, qui n’a fait aucune victime, a mobilisé l’agence spatiale kényane pour identifier son origine.
Le 31 décembre 2024, un anneau métallique pesant environ 500 kilogrammes s’est écrasé à Mukuku, dans le comté de Makueni. Les habitants, d’abord partagés entre curiosité et inquiétude, ont rapidement alerté les autorités. Certains ont photographié et manipulé l’objet, malgré les risques d’exposition à des matériaux toxiques ou substances radioactives.
L’Agence spatiale kényane (KSA) a dépêché dès le lendemain une équipe composée d’experts en matériaux, de physiciens et de spécialistes en sécurité. La zone a été délimitée et l’objet placé sous surveillance. Les analyses préliminaires ont identifié un anneau de séparation d’un véhicule de lancement spatial.
Des incidents similaires ont marqué l’actualité récente. En 2022, des fragments d’un vaisseau SpaceX Dragon avaient atterri dans une ferme australienne. En 2023, une famille en Floride avait poursuivi la NASA après qu’une pièce métallique eut endommagé leur maison. Ces événements démontrent que les débris spatiaux peuvent occasionnellement atteindre des zones habitées.
Perspectives et mesures
L’incident s’inscrit dans un contexte d’intensification des lancements spatiaux. En 2022, des fragments de la fusée chinoise Longue Marche 5B s’étaient désintégrés au-dessus de l’océan Indien, illustrant les risques liés aux rentrées atmosphériques non contrôlées.
Les autorités kényanes ont établi un protocole strict : signalement immédiat de tout objet suspect tombé du ciel, interdiction de manipulation sans autorisation, et mise en place d’une ligne d’urgence dédiée. Mukuku devient ainsi un exemple concret des défis posés par l’exploration spatiale pour la sécurité terrestre.
