Que s’est-il passé au consulat général d’Algérie à Paris, jeudi 14 août, entre le personnel de l’établissement et un ressortissant algérien ? Ce dernier affirme avoir été tabassé et délesté.
La scène se passe au consulat général d’Algérie à Paris, jeudi 14 août. Le quotidien en ligne TSA a rapporté, ce dimanche, que Zoubir Kadri, un ressortissant algérien, et son épouse s’étaient rendus au consulat pour retirer les certificats S12 nécessaires pour refaire les passeports algériens de leurs enfants. « Nous sommes arrivés vers 8h45. Après une heure d’attente, l’agent d’accueil nous informe qu’il n’y a plus de ticket. Ma femme était venue la veille et on lui avait dit la même chose », raconte l’intéressé.
Excédé, Zoubir Kadri explique avoir exceptionnellement manqué son travail pour se rendre au consulat. « C’est moi qui décide et c’est moi qui parle ! », aurait répondu l’agent d’accueil. La colère gagne Zoubir kadri qui se met à crier. L’agent lui propose alors d’attendre que le consul descende pour lui parler. « J’ai crié. Un agent de sécurité m’a poussé et un autre l’a rejoint. Les deux m’ont fait rentrer dans un bureau et ont fermé la porte », affirme le ressortissant algérien.
« Je me suis évanoui »
À l’intérieur, Zoubir Kadri dit avoir été étranglé et fouillé, affirmant même s’être évanoui. Après avoir crié et tapé à la porte, son épouse a finalement pu le rejoindre. « Quand je me suis réveillé, j’ai retrouvé ma montre et mon téléphone. Mais je n’ai pas trouvé le reste : mes chèques clients de plus de 4 000 euros et les 2 700 euros que j’avais en espèces et que je devais déposer à la banque », précise M. Kadri.
La présumée victime a tenté d’expliquer la situation aux responsables du consulat, mais « personne ne voulait me croire. On m’a dit qu’il n’y avait pas d’argent ». Pour l’agression, « On m’a dit que c’était de ma faute parce que c’est un lieu public et qu’il ne fallait pas crier », raconte-t-il. Zoubir Kadri affirme même avoir été menacé par un vigile de ne plus entrer sur le territoire algérien. « Il m’a menacé en disant qu’il m’avait fouillé pour récupérer mes papiers pour que je sois fiché au niveau de la police et que je ne puisse plus rentrer en Algérie ! »
L’enquête des autorités algériennes
Zoubir Kadri dit s’en être sorti avec cinq jours d »arrêt de travail, « des blessures et deux dents cassées ». Interpellé, le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) se saisit de l’affaire. Interrogé par TSA, le porte-parole du MAE, Abdelaziz Benali-Chérif, indique : « L’inspection s’est saisie de cette affaire sans que l’intéressé n’envoie un courrier ou une requête à l’ambassade ou au ministère. Nous allons faire les investigations qui s’imposent et s’il s’avère qu’il y a un quelconque dépassement, il sera bien sûr sanctionné. Pour nous, la qualité de l’accueil de nos compatriotes est primordial ».
Outre le consulat général d’Algérie à Paris, sur la Toile de nombreux témoignages font état de l’accueil détestable observé dans des consulats marocains ou algérien en France.