La première condamnation pour « outrage au drapeau » est tombée ce mercredi en France. Le malheureux élu est algérien. En colère, Abderramane Saïdi s’en est pris ce mardi au drapeau tricolore dans les locaux de la préfecture des Alpes-Maritimes.
Abderramane Saidi, citoyen algérien, restera dans les annales juridiques françaises comme celui qui fut condamné pour la première fois pour « outrage au drapeau » français. Son délit a été sanctionné ce mercredi par une cour niçoise et c’est une première selon le ministère français de la Justice. Abderramane Saïdi a écopé d’une amende de 750 euros (la moitié de l’amende maximale prévue), de quatre mois avec sursis « pour rébellion », rapporte l’AFP. Il sera également obligé de suivre à ses frais un « stage de citoyenneté » ouvert aux étrangers.
Le drapeau français ne peut être un exutoire
A l’origine de cette première judiciaire : la colère. Exaspéré par les lenteurs et retards administratifs, le jeune homme de 26 ans a brisé la hampe d’un drapeau ce mardi à la préfecture des Alpes-Maritimes, dans le Sud-Est de la France. Il en lancera ensuite les morceaux à un fonctionnaire sans l’atteindre et tentera aussi de frapper les deux policiers qui essayeront de le maîtriser. Frédéric Rossler, l’avocat Abderramane Saïdi, a reconnu que son client avait « pété les plombs » pendant l’audience.
Les trois victimes Abderramane Saïdi avaient porté plainte contre lui et la préfecture avait déposé un plainte pour « dégradation de biens publics, détérioration d’un symbole de la République française et outrage au drapeau tricolore ». L’Algérien inaugure la condamnation pour une infraction née en juillet dernier. Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Justice, avait signé un décret dans ce sens après le choc provoqué par la diffusion de la photographie d’un individu qui s’essuyait les fesses avec le drapeau français.