Deux personnes dont un ingénieur français ont perdu la vie dans un double attentat perpétré, dimanche, en fin d’après midi dans la localité de Beni Amrane dans la wilaya de Boumerdès, en Algérie. L’attaque a fait également une dizaine de blessés.
Notre correspondant en Algérie
Alors que les plaies continuent de saigner suite aux attentats de bordj El Kifan (ex Fort de l’eau) et Cap Djinet, qui ont fait une dizaine de morts environs, voilà que les terroristes d’Al Qaida Maghreb (ex-GSPC) récidivent et alourdissent la liste des victimes à l’issue des deux autres attaques perpétrées ce dimanche en fin d’après midi à Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdes. Ces deux derniers attentats ont fait, selon des sources sécuritaires fiables, deux morts, dont un ingénieur français, et une dizaine de blessés.
Un convoi de la firme française Razel escorté par les forces de sécurité algérienne a été pris pour cible faisant deux morts et deux de blessés. Puis une deuxième bombe a explosé quelques temps plus tard à l’arrivée des secours, causant les blessures d’une dizaine de personnes dont deux agents de la Protection civile. La firme française Razel, qui est en charge des travaux de restauration du tunnel ferroviaire d’Amal dans la wilaya de Bouira endommagé lors d’un accident ferroviaire au mois de février dernier, est ciblée selon des sources sécuritaires pour son appartenance à un pays occidental – en l’occurrence la France.
L’Etat peine à neutraliser les terroristes
La région de Kabylie reste le fief de prédilection des terroristes affiliés à Al Qaida Maghreb. Ils s’y replient après chaque forfait. D’importants mouvements des forces de sécurité s’y opèrent, notamment depuis les deux derniers attentats meurtriers. Dans le massif forestier de Takhoukht, l’étau se resserre sur un groupe terroriste qui s’y est refugié, et d’importants moyens humains et matériels sont engagés pour le mettre hors d’état de nuire.
Ces derniers actes terroristes retentissants remettent sur le tapis la question sécuritaire en Algérie où la situation est loin de ressembler à celle est décrite lors des divers discours triomphalistes officiels. La vigilance doit toujours être de mise.