Un avion A310 de la compagnie Yemenia Airlines, transportant 153 passagers, a disparu en mer, dans la nuit de lundi à mardi, au large des Comores. L’Airbus assurait la deuxième partie du vol Paris-Marseille-Sanaa-Djibouti-Moroni. Soixante et une personnes de la communauté comorienne qui avaient embarqué à Marseille, dans le sud de la France, étaient à bord.
Un Airbus A310 s’est écrasé en mer, dans la nuit de lundi à mardi, au large des Comores. Cet avion de la compagnie nationale yéménite (Yemenia) assurait la liaison entre Paris et Moroni, la capitale des Comores. Il transportait 142 passagers et 11 membres d’équipage, dont une majorité de Comoriens et de Français et assurait la deuxième partie du vol Paris-Marseille-Sanaa-Djibouti-Moroni. Selon les dernières informations, un enfant aurait été retrouvé vivant.
61 personnes de la communauté comorienne avaient embarqué à Marseille
Stéphane Salord, le consul général des Comores auprès de la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur (PACA) a précisé que 61 personnes de la « communauté comorienne » avaient embarqué à Marseille. « Ce sont des familles qui, comme chaque année à la veille de l’été, quittaient Marseille et la région pour aller rejoindre leurs familles aux Comores et y passer des vacances », a-t-il déclaré sur iTélé.
L’avion se serait abimé en mer dans les premières heures de la matinée. « Le contact avec le vol 626 de la Yemenia, parti lundi à 21 h 45 [20 h 45 à Paris], a été perdu mardi à 1 h 51 [0 h 51 à Paris, mardi] », a indiqué Mohammad Abdel Kader Kader, un responsable de l’Aviation civile, lors d’un point de presse à Sanaa, la capitale yéménite, précisant que « les conditions météorologiques étaient mauvaises, avec des vents soufflant à une vitesse de 61 nœuds. La mer était agitée ».
« La compagnie n’était pas sur liste noire mais faisait l’objet de notre part d’un contrôle renforcé »
Dominique Busserau, le secrétaire d’Etat français chargé des transports, a pour sa part ajouté que les circonstances du drame était « encore un peu flou ». « On parle d’une approche, d’une remise de gaz puis d’une approche nouvelle qui aurait été ratée », a-t-il déclaré, mardi, sur Europe 1. Sans toutefois « incriminer la compagnie pour l’instant ». « L’Airbus A310 en cause avait été contrôlé en 2007 par la DGAC [Direction générale de l’aviation civile] en France, et elle avait constaté un certain nombre de défauts. L’appareil, depuis, n’était pas réapparu dans notre pays », a expliqué le secrétaire d’Etat sur iTélé. « La compagnie n’était pas sur liste noire mais faisait l’objet de notre part d’un contrôle renforcé et devait être auditionnée prochainement par le comité de sécurité de l’Union européenne », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs annoncé que « deux navires sont partis de la Réunion et un avion Transall médicalisé, on va voir également les moyens disponibles à Mayotte ». Un patrouilleur maritime, La Rieuse, et la frégate de surveillance Nivôse ont également reçu l’ordre de se diriger vers Grande Comore, l’île la plus vaste de l’archipel, qu’ils devraient atteindre mercredi.
Selon Clicanoo, le dernier accident grave au Comores remonte au 23 novembre 1996. Un Boeing 767 avait été détourné par des pirates de l’air éthiopiens qui souhaitaient se rendre en Australie. A court de carburant, l’avion s’était abimé en mer à proximité des côtes de la Grande Comore, faisant 123 victimes.
Pour plus d’informations :
Numéro de téléphone mise en place par Aéroports de Paris (ADP) : le 01 48 64 59 59
Numéro de téléphone mise à disposition par le consul général des Comores auprès de la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur : le 04 91 63 45 23
Le numéro de téléphone de l’ambassade de France à Moroni : le 00 269 77 30 753
Le site de la compagnie Yemenia