Le Palais de Tokyo, nouveau site de création contemporaine à Paris, s’est ouvert le 21 janvier dernier. Parmi les artistes venus du monde entier : le Sud-africain Kay Hassan. A découvrir absolument, à travers son installation reconstituant une rue de Johannesburg.
Une poubelle géante qui contient pêle-mêle des journaux et des télés, des fresques gigantesques et bariolées, des reconstitutions de meurtres, des vidéos, de la musique… Plasticiens et artistes en tout genre ont pris d’assaut la très chic avenue du Président-Wilson à Paris, prenant leurs quartiers d’hiver dans un nouveau lieu qui leur est entièrement consacré. Le Palais de Tokyo, site de création contemporaine, a été inauguré le 21 janvier dernier. Ouvert gratuitement au public, pendant les cinq jours qui ont suivi, cet espace déroutant a accueilli plus de 50 000 personnes.
Au Palais de Tokyo, on trouve donc des artistes venus du monde entier. Notamment un Africain : Kay Hassan, photographe et plasticien sud-africain de 46 ans. Son installation reconstitue une rue de Johannesburg. Des photos grand format qui vous happent : un portrait au regard qui ne vous lâche plus, des scènes de rues sous un soleil implacable. Les photographies sont accrochées sur des murs de briques rouges, au pied desquels Kay Hassan a disposé des ordures, des déchets, une valise, des objets de la vie quotidienne, des emballages de nourriture.
Prix Daimler/Chrysler
Il ne manque plus que le son pour se retrouver dans la ville natale de l’artiste. Kay Hassan a reçu en 2001 le prestigieux Prix Daimler/Chrysler pour l’art contemporain en Afrique du Sud. Ce qui lui a permis de monter une exposition qui s’est baladée de Stuttgart à Berlin et de Pretoria à Cape Town. Le jury du Prix a salué dans l’oeuvre de l’artiste, » la recherche de connexion entre le privé et le public, le politique et l’artistique, le sociologique et le psychologique « .
Son atelier à Johannesburg ressemble à une usine abandonnée. Enfouie dans un no man’s land industriel d’entrepôts désertés, c’est là qu’il approfondit son travail sur les rues urbaines. Un travail audacieux qui mêle photographie, vidéo et installations intégrant des objets trouvés et des » constructions » massives en papier, trop grandes pour l’espace de certains musées. Au Palais de Tokyo, même si son installation est modeste, elle n’en reste pas moins incontournable.
Palais de Tokyo.
13, avenue du Président Wilson – 75116 Paris
33 1 47 23 54 01 contact@palaisdetokyo.com