La 4ème réunion du Comité de Haut niveau sur le chantier de Paix et Sécurité qui se tient à Dakar a été l’occasion pour Abdallah Boureima, président de la commission de l’UEMOA, d’exprimer sa vive préoccupation devant la récurrence des attaques terroristes dans l’Union. Pour lui, ces problématiques « mettent en exergue les limites des capacités opérationnelles, des forces de défense et de sécurité des Etats membres ».
« Les problématiques auxquels sont confrontés les pays de notre espace communautaire mettent en exergue les limites des capacités opérationnelles, des forces de défense et de sécurité des Etats membres, mais aussi la persistance de la pauvreté, voire de l’extrême pauvreté que vivent les populations de certaines régions de l’espace communautaire, notamment dans les zones transfrontalières, souvent démunies d’infrastructures économiques et sociales et confrontées ainsi à des trafics de tous genres ». Telle est la première remarque formulée à Dakar par Abdallah Boureima, président de la commission de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), lors de l’ouverture de la 4ème réunion du Comité de Haut niveau sur le chantier Paix et Sécurité.
Selon lui, cette situation constitue une source de grave préoccupation, pour la sécurité des Etats membres de l’union ainsi que les pour les importants acquis réalisés en matière d’intégration régionale. En ce qui concerne la seconde remarque, il a indiqué que conformément aux directives de la précédente réunion du comité, la commission a pris les mesures voulues, afin que le mécanisme de veille et d’alerte précoce de l’UEMOA soit opérationnel avant la fin de l’année en cours, contribuant ainsi à accroître la capacité d’anticipation des crises et conflits de l’union. Il a ensuite signalé, en guise de troisième remarque, que l’adoption prochaine du plan d’action pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA, sur la recommandation forte du comité, contribuera utilement à la consolidation de la paix et de la bonne gouvernance dans l’espace communautaire ainsi qu’à l’appui des Etats en situation de post conflit ou d’urgence humanitaire.
De l’avis du président de la commission de l’UEMOA, ces remarques s’expliquent par le fait que la réunion de Dakar se tient dans un contexte sécuritaire particulièrement préoccupant, au regard de la récurrence des attaques terroristes, perpétrées au Burkina Faso, au Mali et au Niger, de l’extension de la menace terroriste vers d’autres Etats membres de l’union et du développement des activités connexes tel que l’extrémisme violent, les conflits intra et inter communautaires, la piraterie maritime et la cybercriminalité. La rencontre, qui s’est tenue au centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, a été présidée par le président de la République du Sénégal, Macky Sall. Pour lui, « le combat contre le terrorisme et l’extrémisme violent est un combat de longue haleine qui nécessite de la part des Etats des réponses adaptées et durables. Les acteurs locaux doivent également y contribuer. Il nous faut multiplier toutes les initiatives et faire preuve d’anticipation, en vue de préserver la paix et la sécurité dans notre espace communautaire ».