UDPS en Crise : le chef du parti présidentiel Augustin Kabuya limogé


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Augustin Kabuya
Augustin Kabuya

Le limogeage soudain d’Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, révèle les fractures profondes au sein du parti présidentiel en RDC.

Le dimanche 11 août 2024, un véritable séisme politique a frappé la République Démocratique du Congo. Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a été brusquement relevé de ses fonctions par la Convention Démocratique du parti. Cette décision inattendue a déclenché une onde de choc, révélant les profondes divisions internes qui minent la formation politique au pouvoir.

Les raisons d’un départ controversé

À l’origine de cette destitution, de vives critiques portées contre Augustin Kabuya. Accusé de mauvaise gestion, de népotisme et d’un manque de vision pour le parti, Kabuya s’est vu démis de ses fonctions par l’organe disciplinaire de l’UDPS. Ce même organe qui l’avait porté à la tête du parti il y a deux ans semble aujourd’hui avoir perdu toute confiance en lui. Les tensions, couvant depuis des mois, ont finalement éclaté, propulsant l’UDPS dans une crise sans précédent.

En remplacement, Déo Bizibu, l’adjoint de Kabuya, a été nommé pour assurer l’intérim. Cependant, l’avenir du parti demeure incertain. Une réunion extraordinaire est prévue la semaine prochaine pour tenter de trouver une solution à cette crise, mais les divisions internes sont profondes. Les proches de Kabuya contestent la légitimité de sa destitution et insistent sur le fait que seul le président Félix Tshisekedi, leader incontesté de l’UDPS, a le pouvoir de décider du sort de Kabuya.

Les conséquences d’une guerre interne

Cette crise au sein de l’UDPS intervient à un moment critique, alors que le parti doit se préparer pour les élections de 2028. Les divergences internes pourraient affaiblir sa position sur la scène politique congolaise, mettant en péril ses chances de maintenir le pouvoir. Le quartier général du parti est toujours sous le contrôle des partisans de Kabuya, prêts à résister contre ceux qu’il a récemment qualifiés de « pêcheurs en eaux troubles ». Le président Tshisekedi, quant à lui, a tenté de calmer les esprits en qualifiant ces tensions de « vitalité démocratique ». Néanmoins, la stabilité du parti semble plus menacée que jamais.

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