Après trois ans de présence au Maroc, les vides juridiques et l’hostilité des chauffeurs de taxi traditionnels ont eu raison de Uber, l’entreprise américaine de VTC, qui a décidé de jeter l’éponge.
Uber quitte le Maroc après seulement trois années d’activité. Les vides juridiques et l’hostilité des chauffeurs de taxi traditionnels ont eu raison de l’entreprise américaine de VTC, qui a décidé de jeter l’éponge.
Uber, qui comptait déjà 19 000 utilisateurs en trois ans d’exercice, explique son choix par « l’incertitude réglementaire actuelle qui ne nous permet pas de fournir une expérience sûre et fiable (…). Ainsi, tant qu’il n’y aura pas de vraie réforme et un environnement favorable aux nouvelles solutions de mobilité, nous sommes contraints de suspendre nos opérations ».
Uber, durant ses trois ans d’existence, n’a pas réussi à convaincre les autorités du statut de ses chauffeurs. Alors que le Maroc exige de tout transporteur un agrément avant d’exercer, Uber présentait plutôt ses chauffeurs comme des auto-entrepreneurs. Ces derniers étaient donc exposés à des sanctions de la part des forces de police, leurs véhicules envoyés en fourrière. Puis-qu’étant considérés comme des clandestins.
Outre les tracasseries policières, les chauffeurs de Uber devaient faire face à l’hostilité des taximans, soutenus par de puissants syndicats, n’hésitaient pas à brutaliser ces transporteurs particuliers. Accusaient Uber de leur voler tous les clients. Ainsi, Uber claque la porte du Maroc, laissant la population face à son destin, notamment le manque criard de véhicules de transport. La société à tout même décidé d’accompagner, pendant un temps, ses collaborateurs marocains, notamment les chauffeurs.