Les Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou 2013 qui se sont tenues du mercredi 20 au samedi 23 novembre étaient pour la première fois largement ouvertes aux étudiants burkinabè venus en nombre de presque toutes les universités et écoles supérieures du pays. Retour avec eux sur ces quatre journées.
Les Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou 2013 ont réuni comme à l’accoutumée journalistes professionnels, communicateurs, chercheurs et universitaires, auditeurs et citoyens, mais aussi pour la première fois un grand nombre d’étudiants intéressés par les problématiques de la communication, à l’initiative d’Alain Edouard TRAORE, Ministre de la Communication et Porte Parole du Gouvernement, Président exécutif et donc principal organisateur des UACO 2013.
Un regard positif
La plupart de ces étudiants ont eu un regard positif sur ces universités. Selon eux, ils se sont imprégnés du monde de la communication grâce aux différents panels organisés à cet effet et ils ont apprécié de pouvoir entendre les responsables de multiples organes de communication burkinabè et internationaux et de les rencontrer pour dialoguer avec eux, tant lors des conférences qu’en visitant l’exposition sur la communication et les NTIC organisée à l’Hôtel Azalaï.
Béatrice DAMIBA, présidente du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), Jean GUION Président de l’alliance francophone et cofondateur des UACO, Jean KOUCHNER, Secrétaire général international de l’Union de la Presse Francophone (UPF), Jean MIOT, Président de la section française de l’UPF, Marie-Laure AUGRY, Médiatrice de France Télévisions, Anne MONSEU-DUCARME, co-fondatrice d’Avocats sans Frontières répondaient parmi les intervenants aux étudiants en communication qui touchaient du doigt les enjeux et les difficultés du métier de communicateur et plus précisément de journaliste.
« Développer notre esprit critique »
Fatou TRAORE, étudiante à Institut Africain de Management (IAM), défend l’idée que « ces universités ont permis aux étudiants de développer leur esprit critique grâce aux échanges avec des journalistes expérimentés ». Voyant l’engagement de leurs prédécesseurs, on peut penser que les étudiants présents auront envie de donner un nouveau souffle à la communication dans leurs pays et de l’utiliser comme une arme pour construire la paix et la démocratie, dont on sait qu’elles sont actuellement fragiles dans plusieurs pays du continent.
Jean YOGO, étudiant à l’IAM également explique pour sa part que ces journées « ont donné aux étudiants davantage encore l’ambition de persévérer dans leur formation de communicateurs pour devenir de véritables acteurs dans ce domaine. »
Aller encore plus loin…
Les seules réserves qui s’expriment viennent de quelques étudiants qui ont été frustrés de ne pas pouvoir prolonger les échanges après les conférences avec certains des orateurs trop vite repartis vers d’autres obligations. Peut-être faudrait-il aller encore plus loin en prévoyant plus de séances de rencontres au sein des établissements entre les étudiants et les journalistes ou hommes de médias présents pour les UACO. A l’avenir, les étudiants aimeraient en effet être plus impliqués dans l’organisation, par exemple par un panel animé par des étudiants, durant lequel ils pourraient s’exprimer sur leur propre vision de l’avenir de la communication.