Le projet de tunnel entre le Maroc et l’Espagne est de nouveau en cours d’étude. Abandonné à la fin des années 90 en raison de son coût prohibitif, le projet pourrait être relancé. Ce, en raison du déroulement de la Coupe du monde 2030 à cheval sur les deux continents.
Lancé en 1979 par feu le roi du Maroc Hassan II et son homologue espagnol Juan Carlos Ier, ce projet de tunnel sous la Méditerranée doit relier l’Afrique et l’Europe en passant sous le détroit de Gibraltar. Abandonné dans les années 90, le projet serait relancé, expliquent les quotidiens espagnol Razon et marocain Media24. Selon leurs sources, une étude de faisabilité a été lancée et les résultats sont attendus pour 2024. Cette étude devra déterminer le coût du projet, sa durée de construction et les risques environnementaux et géologiques.
Un projet en prévision du Mondial 2030
Le projet est soutenu par la FIFA, qui a attribué à l’Espagne, au Maroc, à l’Uruguay, à l’Argentine et au Paraguay l’organisation de la Coupe du monde 2030. Le tunnel serait un atout majeur pour la Coupe du monde, car il permettrait de relier les différentes villes hôtes en toute facilité. Et ainsi d’amener au futur grand stade de Casablanca de nombreux supporters occidentaux.
Si l’étude de faisabilité est positive, le projet devra être être mis en œuvre rapidement avec comme objectif d’être terminé avant le lancement de la Coupe du monde de football 2030. Déjà il y a 20 ans, Francisco Alvarez Cascos, alors ministre espagnol du Développement, avait déclaré que le tunnel sous-marin maroco-espagnol «sera au 21e siècle ce que fut le canal de Suez au 19e siècle et celui de Panama au 20e siècle».
Un projet titanesque pour relier le Maroc et l’Espagne
Le tunnel, long de 38,5 kilomètres, relierait Tanger, au Maroc, à Tarifa, en Espagne. Il serait composé de deux tunnels ferroviaires, d’un diamètre intérieur de 7,9 mètres. Il descendrait à près de 500 mètres de profondeur.
Le projet est ambitieux car, relier les deux rives du détroit de Gibraltar aurait un impact majeur sur le développement économique et social des deux pays. Mais aussi plus globalement sur les relations entre l’Afrique et l’Europe.
Les principaux obstacles au projet
Le projet de tunnel entre le Maroc et l’Espagne est confronté à plusieurs obstacles. Notamment son coût, estimé à plusieurs milliards d’euros, sans doute entre 5 et 20 Mds €. Mais ce sont surtout les risques environnementaux et géologiques, liés à la construction d’un tunnel sous-marin. En effet, la principale difficulté réside dans le caractère sableux des sols qui rend plus compliqué la construction.
Mais une telle réalisation serait certainement un atout considérable pour le Mondial 2030. Permettre aux dizaines de milliers de supporters de se déplacer en moins d’une heure entre les deux continents seraient une révolution.