Trois Tunisiens ont été condamnés à la peine capitale pour avoir égorgé un policier alors qu’il rentrait chez lui, a indiqué ce mercredi le Parquet.
Pour avoir égorgé un policier, trois Tunisiens, âgé de 21 ans à 26 ans, faisant parti d’un groupe de terroriste, ont été condamnés à la peine capitale, a indiqué ce mercredi le Parquet. Le meurtre a eu lieu en janvier 2014, dans la région d’El Fahs, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis. Un quatrième Tunisien, en fuite et âgé de 42 ans, a été condamné à 22 ans de prison ferme pour avoir « incité et aidé à commettre des crimes terroristes ».
Le procès des quatre hommes s’est tenu mardi. En plus d’avoir été condamnés à la peine capitale pour « homicide volontaire avec préméditation », ils ont aussi écopé de peines allant de 10 à 22 ans de prison pour « appartenance à un groupe terroriste et incitation à commettre des crimes terroristes ». Ils doivent également payer un dédommagement pour préjudice moral d’un montant de 20 000 dinars (environ 9 000 euros) aux parents de la victime, tuée à l’âge de 23 ans, et 25 000 dinars (environ 11 000 euros) à ses cinq frères et sœurs. Après ce meurtre, le ministère de l’Intérieur avait émis une circulaire autorisant les agents de police à garder leur arme après le travail.
Après avoir observé un moratoire contre les exécutions de détenus depuis 1991, la nouvelle loi antiterroriste, adoptée en juillet, a maintenu la peine de mort malgré les appels de plusieurs ONG nationales et internationales à son abolition.
Il faut dire que depuis la chute de l’ancien dirigeant tunisien Zinedine Ben Ali, chassé du pouvoir par un soulèvement populaire, la Tunisie fait face à une vague d’attentats terroristes. Les forces de l’ordre du pays ont également particulièrement été malmenées par les attaques terroristes. Des dizaines de policiers et de militaires ont été tués depuis la révolution de 2011 en Tunisie.