Tunisie : trois ans de prison pour Rached Ghannouchi, le leader du parti Ennahda


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Rached Ghannouchi
Rached Ghannouchi

La justice tunisienne a condamné Rached Ghannouchi, leader du parti islamiste Ennahda, à trois ans de prison pour lobbying et financement étranger illégal.

Ce samedi 13 juillet 2024, la Chambre criminelle du pôle judiciaire et financier de Tunisie a confirmé la condamnation à trois ans de prison de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahda. Incarcéré depuis plus d’un an, Ghannouchi a été jugé coupable dans une affaire de lobbying et de financement étranger illégal de son parti.

Un leader au cœur de multiples affaires judiciaires

Rached Ghannouchi, figure emblématique de la politique tunisienne, est actuellement impliqué dans une dizaine d’autres affaires. Alors qu’il purge déjà une peine de prison de quinze mois dans une autre affaire, Ghannouchi continue de faire face à de nouvelles accusations. Cette semaine, il a été convoqué par la justice dans le cadre de l’affaire Instalingo, une société spécialisée dans la création de contenu numérique, où il est soupçonné de blanchiment d’argent et d’entente criminelle.

Lire aussi : Tunisie : la peine de 3 ans de prison confirmée en appel contre Rached Ghannouchi

Rafik Bouchleka également condamné

La Chambre correctionnelle près le Pôle judiciaire économique et financier a également rendu un jugement par contumace contre Rafik Bouchleka, gendre de Ghannouchi et dirigeant au sein du mouvement Ennahda. Comme Ghannouchi, Bouchleka a été condamné à trois ans de prison avec exécution immédiate pour son rôle dans l’affaire de financement étranger du mouvement.

Amendes et sanctions financières

En plus des peines de prison, le Tribunal de première instance de Tunis a infligé des amendes sévères aux accusés ainsi qu’au mouvement Ennahda. Le représentant légal du mouvement et les accusés ont été condamnés à payer une amende correspondant au montant des financements étrangers reçus. En février dernier, Ennahda a également été condamné à une amende de 1,170 million de dollars américains ou équivalent en dinars tunisiens pour avoir accepté des dons financiers étrangers dans le cadre de la campagne électorale de 2019.

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