Arrêté il y a maintenant un an, Imed Trabelsi, le neveu de Leïla Trabelsi a accordé sa première interview depuis sa détention au journal français Le Parisien. Il avoue ne pas être un ange et avoir commis quelques abus.
Arrêté par la police le 14 janvier 2011, Imed Trabelsi reste aujourd’hui encore le symbole de la corruption et du népotisme du clan Ben Ali. Ancien maire de La Goulette, une commune au nord de Tunis, sur laquelle il régnait bien avant les élections, il a été poursuivi en vain en France en 2006 pour le vol du prestigieux yacht de Bruno Roger, l’un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de l’ex-président Jacques Chirac et de l’actuel chef de l’Etat Nicolas Sarkozy. Imed Trabelsi avait fait fortune dans l’immobilier et la grande distribution en association notamment avec la société française Conforama.
Condamné actuellement à 33 ans de prison alors que tous les procès le concernant ne se sont pas encore déroulés, Imed Trabelsi accorde sa première interview au grand quotidien français Le Parisien. Incarcéré dans la caserne de l’Aouina, c’est grâce à l’aide de sa femme, Sarah, et de son avocat Me Saidi que Le Parisien a pu obtenir cet entretien avec Imed Trabelsi.
La première réponse d’Imed Trabelsi montre le décalage entre le clan Ben Ali et le peuple : Ce soulèvement était une grande surprise pour moi. La situation ne me semblait pas explosive au point d’imaginer une révolution » déclare-t-il. Mais, par contre, il faut saluer la lucidité de son regard sur l’avancement de la Tunisie depuis un an : « La révolution n’est pas encore complètement achevée et n’a pas atteint tous ses objectifs. Pour être démocratique, un régime politique doit s’appuyer sur une justice équitable et des médias libres et indépendants. Ces deux conditions ne sont pas encore réunies pour le moment. » Un point de vue qui est partagé par de nombreux manifestants.
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