Plusieurs centaines de jeunes Tunisiens sont descendus dans les rues de la capitale, Tunis, pour protester contre la violence policière et pour réclamer la libération des manifestants arrêtés les jours précédents.
La population tunisienne est encore en colère. Plusieurs centaines de jeunes Tunisiens sont descendus samedi dans les rues de la capitale, Tunis, pour protester contre la violence policière et pour réclamer la libération des manifestants arrêtés, les jours précédents. Défilant sur un axe important de la ville, ils avaient pour objectif d’atteindre le ministère de l’Intérieur. Mais les forces de sécurité déployées ont bloqué leur progression avant que certains manifestants ne commencent à les viser avec des projectiles en tout genre
Les protestataires, qui dénoncent également la corruption du gouvernement, ont réclamé la « remise en liberté des fils de la nation », en référence à plus d’un millier de personnes arrêtées, au cours de plusieurs nuits de heurts, mi-janvier. Une situation difficile qui risque de s’embraser si le gouvernement tunisien ne s’implique pas très rapidement pour trouver une solution urgente, puisque les manifestants scandaient récemment « le peuple veut la chute du régime ».
La Tunisie est pourtant souvent citée comme exemple de transition démocratique réussie après la révolution de 2011, qui a mené au soulèvement du printemps arabe. Mais de nombreux Tunisiens restent mécontents face à une classe politique figée dans une lutte de pouvoir et qui, selon eux, est détachée des difficultés de la population à commencer par la hausse inexorable des prix, un chômage élevé et une pauvreté croissante.
Par ailleurs, le Fonds monétaire international a encouragé la Tunisie, le 23 janvier dernier, à mettre sur pied un plan de réformes et à renforcer la protection sociale, alors que le pays fait face à une flambée de contaminations par le Coronavirus.