Mercredi 25 décembre 2019, les agriculteurs tunisiens sont venus des quatre coins du pays et se sont rassemblés devant les locaux du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour exprimer leur mécontentement.
Les manifestants venus en grand nombre, protestent contre les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent dans la filière de l’oléiculture (culture et exploitation de l’olive) et la baisse considérable du prix de vente sur le marché local qui arrange davantage les spéculateurs que les agricultures qui en sortent totalement défavorisés. Ceux-ci ne parviennent pas vraiment à jouir des sacrifices qu’ils consentent pour la culture des oliviers. L’UTAP (Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche) exige des solutions pour remédier à leurs problèmes.
Les manifestants exigent par ailleurs la démission de Samir Taieb, ministre tunisien de l’Agriculture, qu’ils accusent de corruption. Il serait aussi une menace pour la récolte des olives car il baisserait le prix de vente sans considérer le coût de la production. Les protestataires ont aussi dénoncé le laxisme dont font preuve les autorités tunisiennes face aux manifestations des oléiculteurs.
Tout au long de la journée, ils ont scandé des slogans comme « Non à l’insécurité alimentaire », et « Halte à la marginalisation des agriculteurs ».
Il convient de souligner que leur protestation contre la baisse du prix de vente de l’huile d’olive se justifie par le fait que ce prix soit passé à 3,5 dinars le litre dans certaines régions du pays. Un prix plus bas que celui de l’huile végétale.
Ce mercredi, les oléiculteurs observent un sit-in devant le siège du ministère de l’Agriculture en protestation contre les difficultés rencontrées par la filière oléicole et surtout la baisse des prix de vente sur le marché local #Tunisie #huiledolive https://t.co/t1tXcfMKXj
— Feten Rebaï (@fetenrebai) December 25, 2019