Près de 326 réfugiés du camp de Choucha, à la frontière libyenne, ont vu leurs demandes d’asile rejetées. Ceux-là risquent d’être abandonnés dans le désert tunisien.
Au camp de Choucha en Tunisie, à la frontière libyenne, 1200 réfugiés vont être évacués avant la fin de l’année vers l’Europe et les Etats-Unis. Mais plus de 300 autres n’auront pas cette chance. Beaucoup d’entre eux ont fui la Libye où ils ont participé aux combats contre le régime de Kadhafi.
Placés sous le mandat du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ces derniers ont vu leurs demandes d’asile refusées. Ils risquent d’être, à la fin du mois de novembre, livrés à eux-mêmes en plein désert. D’autant plus qu’à compter du mois de décembre prochain, les services et prestations du UNHCR ne seront plus assurés dans le camp selon l’agence TAP. Les bailleurs de fonds décident de la poursuite ou non du mandat du HCR.
La crise européenne s’exporte dans les camps
Selon Nabil Ben Bakhti, représentant du HCR à Tunis, la crise que traverse l’Europe ne permet pas pour certains pays d’accueillir sur leur territoire quelques réfugiés. Mais pour beaucoup d’entre eux, un retour dans leur pays respectif n’est pas envisageable étant donné les conditions « de pauvreté et d’insécurité » qu’ils rencontrent, a confié un réfugié tchadien lors d’une conférence de presse organisée ce mardi au camp.
Ultime solution, la prise en charge par les autorités tunisiennes de ces quelque 300 réfugiés. Une prise en charge pouvant se traduire par la délivrance de permis de séjour et de contrats de travail, selon Nabil Ben Bakhti. Mais un autre problème se pose. Le camp de Choucha, réputé meilleur que les camps libyens, doit fermer en juin 2013. Même en Tunisie donc, l’avenir de ces réfugiés demeure incertain…