Le tueur de Sousse qui a fait au moins 38 morts sur un plage en Tunisie, a été piégé. C’est du moins l’avis de la mère de Seifeddine Rezgui, abattu par les forces de sécurité tunisiennes après son forfait.
Les langues se délient après la tuerie de Sousse qui a vu un jeune étudiant abattre de sang froid au moins 38 personnes à l’aide d’une Kalachnikov. Dans une interview, la mère de Seifeddine Rezgui indique clairement que son fils a été « piégé ». Par qui ?
C’est devant les cameras de la BFMTV que Radhia Manai, la mère du tireur, interviewée dans la maison familiale, est revenue sur les derniers moments de son fils avant qu’il ne se rende à la plage pour appuyer sur la gâchette et tuer 38 personnes, principalement des touristes originaires de la Grande Bretagne. « Quand je suis revenue du travail, je l’ai trouvé avec son frère. Ils ont pris une photo ensemble (…). Il a pris une douche et a changé ses vêtements. Alors, il est venu me dire : « Maman je vais voir un ami ce soir et j’ai besoin de dix dinars ». Ensuite, il m’a embrassée et il est parti. Je ne l’ai plus revu », a confié la mère tu tueur, résumant les derniers instants de son fils alors à la maison familiale.
« Le jour suivant la police a frappé à notre porte. Nous n’avions pas d’idée de ce qui était arrivé (…). J’ai pensé qu’il était avec un ami à Tunis. Quand on me l’a dit, je ne l’ai pas cru. Même maintenant, je jure devant Dieu, je ne crois pas ce qui est arrivé », confie la maman, encore sous le choc.
Réfutant la version officielle indiquant que le tueur a séjourné en Libye où, selon les autorités tunisiennes, il a appris à manier les armes, Abdul-Hakim Rezgui, père de Seifeddine, dégage en touche. « Les gens disent qu’il a passé deux ans à recevoir une formation en Libye. Comment pourrait-il recevoir une formation en Libye, alors que, pendant quatre ans, il a étudié à Kairouan et il n’était jamais absent ?», s’interroge le père, et d’accuser : « Il ne ferait pas une telle chose. Des gens mauvais l’ont dupé ». Sa mère prend la balle au rebond et assène : « Ils ont joué avec son esprit. Je ne peux pas imaginer qu’il puisse effectuer une telle opération. Il portait juste son arme et marchait. Je veux savoir qui a tiré et l’a ensuite piégé ».
La Grande Bretagne a été le pays le plus touché par cet attentat pour avoir perdu une trentaine de ses ressortissants froidement abattus. Ce qui avait d’ailleurs poussé le Premier ministre britannique, David Cameron, à demander à tous les Britanniques de quitter la Tunisie, craignant une nouvelle attaque terroriste imminente sur le sol tunisien. Le 4 juillet, le Président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a décrété 30 jours d’Etat d’urgence pour éviter que les terroristes ne récidivent, en frappant encore ce pays d’Afrique du Nord, suite à deux attaques meurtrières : d’abord celle du musée du Bardo qui a fait 22 morts dont 31 touristes; ensuite celle de la plage de Sousse, encore dans les esprits, avec à la clé 38 morts.