Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a annoncé ce mercredi qu’il serait candidat à sa propre succession en 2009. S’il est élu, il assurera son cinquième mandat consécutif.
Zine El Abidine Ben Ali va briguer un cinquième quinquennat en 2009. « Je vous le dis avec beaucoup de fierté : je suis toujours fidèle à mon engagement et je réponds avec beaucoup d’honneur à votre appel : je serai votre candidat aux élections présidentielles », a déclaré le président tunisien ce mercredi, à l’ouverture du Congrès annuel de son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). « Je suis extrêmement ému et fier de la précieuse confiance placée par le peuple en ma personne », a-t-il ajouté, sous les acclamations des militants présents.
Pendant son discours, Zine El Abidine Ben Ali a donné quelques axes de son futur programme. Il a promis de faire de la Tunisie un pays développé et de renforcer le rôle des femmes, mais aussi de promouvoir les droits humains et la démocratie pluraliste, deux points sur lesquels son bilan se révèle bien médiocre, selon ses détracteurs.
L’annonce du chef de l’Etat, qui n’était en rien une surprise, vient sanctionner deux appels du RCD. Dès février 2007, le comité central avait en effet désigné Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987, comme candidat pour la présidentielle. Il lui avait renouvelé sa confiance le 15 juillet lors d’une réunion du comité sortant.
Zine El Abidine Ben Ali a pu briguer un quatrième mandat, et maintenant un cinquième, suite à un référendum qui s’est tenu en 2002. Ce scrutin a donné lieu à une réforme constitutionnelle qui a notamment permis de lever la limitation des quinquennats, précédemment plafonnés à trois.
Mais à ceux qui se plaignent d’un manque d’alternance politique, Zine El Abidine Ben Ali a simplement lancé : « Je rappellerai que cette question a été déjà réglée par la constitution. Pour notre part, nous croyons dans ce principe fondamental de notre système républicain ».