L’arrestation d’une jeune Tunisienne, qui a publié un texte sur le Coronavirus imitant un verset coranique, a déclenché une vive polémique.
Pour avoir partagé sur Facebook un texte plein d’humour sur le Coronavirus et qui a des contours religieux, notamment ressemblant à un verset coranique, une jeune Tunisienne a été arrêtée. La blogueuse tunisienne Emna Chargui, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a été accusée d’offense au Coran. La polémique enfle après l’interpellation de la femme.
La blogueuse tunisienne Emna Chargui a partagé, sur son fil d’actualité Facebook, la « sourate du Coronavirus », dont la structure est quasiment identique à un texte coranique. Cette publication, que d’aucuns considèrent comme un blasphème, lui a valu une convocation par les services de la police tunisienne, le 4 mai 2020. Contre toute attente, le parquet de Tunis accuse la blogueuse d’offense au Coran.
d’après Me Inès Trabelsi, avocate d’Emna Chargui, le parquet a invoqué l’ambigu article 6 de la Constitution tunisienne de 2014, qui, d’une part, stipule que « l’État protège la religion », et d’autre part, garantit « la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes ».
Cette arrestation a faire sortir de leur gong plusieurs associations de défense des Droits de l’Homme, qui exigent l’abandon des charges contre la jeune blogueuse, d’autant, disent-elles, que la jeune internaute aurait tout simplement repris le texte du compte d’une amie algérienne pour le partager, a rapporté Business News.
Dans un communiqué rendu public, l’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’État a révélé que la jeune Emna Chargui fait l’objet d’insultes, de diffamation, de menaces de mort, appelant au respect de l’Etat civil et de la liberté d’opinion et d’expression.