Des heurts ont opposé samedi à Sidi Hassine Sijoumi, dans le sud-ouest de Tunis, la police tunisienne à un groupe de salafistes. Ces derniers tentaient d’installer, sans autorisation, des tentes de prédication et de fatwas religieux. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui a elle répliqué par des cocktails Molotov.
Les affrontements entre forces de l’ordre et salafistes se poursuivent en Tunisie. Samedi, des heurts ont opposé la police tunisienne à un groupe de salafistes, à Sidi Hassine Sijoumi, dans le sud-ouest de Tunis. Ces derniers tentaient d’installer, sans autorisation, des tentes de prédication et de fatwas religieux. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui a elle répliqué par des cocktails Molotov.
« Les unités de sécurité sont intervenues pour disperser par la force entre 200 et 300 personnes qui voulaient installer, sans autorisation préalable, des tentes aux alentours et dans la mosquée à Sidi Hassine Sijoumi, dans le sud-ouest de la capitale, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère Mohamed Ali Arou », rapporte Romandie.com. Et d’ajouter :
« La police a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser alors qu’ils jetaient des pierres et des cocktails Molotov, a ajouté M.Aroui, affirmant que le calme avait été rétabli en début de soirée ».
Selon l’agence tunisienne TAP, environ 1000 salafistes y étaient présents. Les forces de l’ordre auraient réussi en arrêtés trois. « Plusieurs propriétaires de magasins ont été contraints de fermer leurs commerces et un état d’angoisse et de panique extrême s’est installé parmi les habitants », précise la TAP.
Ghannouchi en guerre contre le terrorisme
C’est dire si la Tunisie est sous tension. Pas plus tard que jeudi 9 mai, une source sécuritaire a annoncé que la police tunisienne des frontières a procédé à l’arrestation d’un ressortissant malien du côté de Feriana (gouvernorat de Kasserine). A en croire cette source, le Malien avait sur lui des tracts appelant au jihad et avait essayé d’entrer sur le territoire tunisien à travers le point de passage frontalier de Bouchebka. Par ailleurs, dans un communiqué publié le même jour sur sa page Facebook, le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé l’arrestation d’un ressortissant libyen à Ben Guerdane. Ce dernier avait en sa possession une quantité d’explosifs qu’elle tentait de faire pénétrer en Tunisie.
Dans une interview exclusive accordée début avril à France 24, Rached Ghannouchi s’est prononcé de manière catégorique sur la peine capitale expliquant sa position : « Nous disons que la peine capitale est une loi naturelle, une âme pour une âme. Et celui qui menace la vie d’autrui doit savoir que sa vie est aussi menacée ». Selon lui, « la guerre contre le terrorisme, c’est la guerre pour le développement », appelant les politiques tunisiens à se rassembler pour se battre « contre cet ennemi commun », a-t-il souligné jeudi.
Les forces de l’ordre tunisiennes poursuivent les opérations de ratissage à l’Ouest de la Tunisie, à la recherche des salafistes sur le Mont Chaambi, pendant lesquelles une quinzaine de soldats et gendarmes tunisiens ont été blessés par des mines.