À moins de deux semaines du second tour de l’élection présidentielle en Tunisie, le candidat Nabil Karoui en détention voit sa demande de libération rejetée une nouvelle fois.
L’élection présidentielle prévue pour le 13 octobre en Tunisie approche à grands pas et pourtant la situation du candidat du parti « Au cœur de la Tunisie » n’a pas changé. En effet, le 1er octobre, la justice a de nouveau rejeté la demande de remise en liberté formulée par le candidat en lice pour le second tour du scrutin.
Bien que de nombreuses institutions et une pluralité de personnes avaient formulé et souhaité la libération de l’homme d’affaires, la justice n’a pas voulu aller dans le sens de satisfaire cette requête. Ce qui pourrait déboucher sur une annulation pure et simple du scrutin.
Rappelons que l’organisation de cette élection anticipée est encadrée par la Constitution qui n’accorde qu’un délai de 90 jours pour élire un nouveau Président. Cependant comment peut-on organiser le second tour de l’élection présidentielle dans ces conditions ?
D’après International Crisis Group « l’incarcération du candidat Nabil Karoui met en péril tout le processus électoral : cela mine la légitimité politique ». « S’il est encore en prison après le 2 ou 3 octobre, les tribunaux pourraient annuler tout le scrutin », avertit ICG.
Dans l’après-midi du 2 octobre l’organisation I Watch a désapprouvé, dans un communiqué rendu public, les propos de certains responsables qui trouvent que les deux candidats ne bénéficient pas des mêmes chances à l’élection présidentielle.
« Ces déclarations sont très graves, surtout si elles émanent d’un membre de l’ISIE qui doit rester neutre et indépendante pour la réussite de cette étape électorale et de transition démocratique », dénonce I Watch, rappelant que « seul l’acquittement peut garantir la liberté d’un accusé et non le fait qu’il soit candidat aux élections, car un candidat ne bénéficie pas de traitement encore moins d’immunité ».
Il invite tout le peuple tunisien à ne pas faire pression sur la justice et à le laisser derrière les querelles politiques.