Tunisie : l’ONU inquiète face à l’emprisonnement d’opposants et les dérives de la dernière Présidentielle


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Kaïs Saïed, Président de la Tunisie
Kaïs Saïed, Président de la Tunisie

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé, ce 15 octobre 2024, de vives préoccupations concernant les arrestations et condamnations d’opposants politiques en Tunisie. Plusieurs candidats à l’élection présidentielle du 6 octobre ont été « arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison », a-t-il déclaré dans un communiqué, qualifiant ces affaires de « préoccupantes ».

Le Président sortant de la Tunisie, Kaïs Saïed, a été réélu avec une majorité écrasante de 90,7% des voix, mais ce résultat a été largement contesté, en raison du climat politique tendu et des mesures répressives visant ses adversaires.

Arrestations d’opposants candidats à la Présidentielle

Le scrutin s’est déroulé dans un contexte marqué par des arrestations d’opposants, des pressions judiciaires et des persécutions ciblées à l’encontre de figures de l’opposition et de militants. Plusieurs leaders de partis politiques, ainsi que des personnalités médiatiques et des membres de la société civile, ont été emprisonnés, accusés de complots ou de corruption sans que des preuves solides soient fournies, selon des observateurs internationaux.

Parmi les candidats arrêtés, certains avaient émis des critiques virulentes à l’encontre du régime de Kaïs Saïed, dénonçant son virage autoritaire depuis la dissolution du Parlement en 2021 et son recours aux décrets présidentiels pour gouverner. Ces arrestations, souvent effectuées juste avant ou après le dépôt des candidatures, ont limité la participation effective de plusieurs figures importantes de l’opposition, faussant ainsi le déroulement du scrutin.

Scrutin critiqué pour son manque de transparence

L’ambiance électorale a également été ternie par une restriction des libertés d’expression et de rassemblement. Des manifestations organisées pour protester contre ces arrestations ont été brutalement réprimées par les forces de l’ordre. Les médias critiques du pouvoir ont été ciblés par des sanctions ou des fermetures temporaires. Une mesure qui a réduit l’accès du public à des informations impartiales sur la campagne présidentielle. Le taux de participation officiel, bien que validé par les autorités, a été critiqué pour son manque de transparence.

Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer des irrégularités dans le processus de vote, notamment dans la supervision des bureaux de vote, ce qui a renforcé les doutes sur la légitimité des résultats. Volker Türk a appelé les autorités tunisiennes à respecter les droits fondamentaux, notamment ceux liés à la liberté politique et à la justice équitable. Il a exhorté le gouvernement à libérer les opposants politiques emprisonnés et à garantir un climat politique où la critique et la pluralité sont respectées.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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